Manifestation contre l'antisémitisme : mobilisation en demi-teinte à Paris

Manifestation contre l'antisémitisme : mobilisation en demi-teinte à Paris MARCHE CONTRE L'ANTISEMITISME - Plusieurs manifestations ont été organisées à Paris et en France ce mardi 19 février pour dénoncer la montée de l'antisémitisme. Une mobilisation forte, mais loin d'un grand rassemblement populaire...

L'essentiel

  • Une manifestation contre l'antisémitisme était organisée ce mardi 19 février à Paris, mais aussi dans plusieurs grandes villes de province. De très nombreux élus et citoyens, marqués par la montée des actes hostiles à la communauté juive ces dernières semaines, y ont participé : une vingtaine de partis politiques et de nombreuses associations ont répondu à l'appel du Parti socialiste, lancé la semaine dernière. 
  • À Paris, la manifestation se tenait place de la République. Plusieurs milliers de personnes y ont participé, des centaines dans les villes de province. À l'heure où nous écrivons ces lignes, aucun comptage officiel n'a été communiqué. Mais on est loin de la mobilisation qui avait suivi la profanation de sépultures juives à Carpentras en 1990, première mobilisation du genre.
  • La moitié du gouvernement, le Premier ministre, des figures associatives, mais aussi Nicolas Sarkozy, François Hollande et l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve y ont assisté. L'opposition, à commencer par Laurent Wauquiez, était aussi représentée. Jean-Luc Mélenchon est, lui, apparu au rassemblement organisé à Marseille. Marine Le Pen, qui n'était pas conviée avec le RN, ne s'est pas associée à la manifestation.
  • Emmanuel Macron était pour sa part absent de cette "marche contre l'antisémitisme". Il participe ce mercredi au dîner annuel du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France.
En direct

19/02/19 - 19:11 - A Paris, la place de la République noire de monde - VIDEO

Comme le rapporte l'agence de presse Line Press, le rassemblement de la place de la République a attiré beaucoup de monde. De nombreux élus arborent leur écharpe tricolore, pour manifester leur soutien à la lutte contre l'antisémitisme.

En savoir plus

Les Français invités à dire "Non, à l'antisémitisme"

À l'appel de quelque 14 formations politiques, parmi lesquelles on trouve notamment En Marche et le PS, les Français étaient invités, partout à travers l'Hexagone, à se réunir ce mardi soir pour dire "Non, à l'antisémitisme". Dans le détail, cette marche entendait combattre "la banalisation de la haine", matérialisée par "Ilan Halimi, les enfants de l'école Ozar Hatorah, les victimes de l'Hyper Cacher, Sarah Halimi, Mireille Knoll [...] assassinés, parfois torturés, parce que juifs", mais aussi par les récents événements comme la prise à partie samedi par des gilets jaunes du philosophe Alain Finkielkraut, ou encore les portraits de Simone Veil recouverts de croix gammées.

Qui est à la marche contre l'antisémitisme ?

Outre le Premier ministre et le ministre de l'Education, 21 autres membres du gouvernement avaient annoncé leur présence. Parmi eux, on retrouve Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement), François de Rugy (Transition écologique), Agnès Buzyn (Solidarités et Santé), Jacqueline Gourault et Julien Denormandie (Territoires), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur), Franck Riester (Culture), Didier Guillaume (Agriculture), Élisabeth Borne (Transition écologique), Nathalie Loiseau (Affaires européennes), Annick Girardin (Outre-mer), Muriel Pénicaud (Travail) ou encore Sébastien Lecornu (Collectivités territoriales). Hormis ces 15 ministres, une dizaine de secrétaires d'État étaient également sur place. Parmi eux, on retrouvait notamment Brune Poirson (Transition écologique), Christelle Dubos (Solidarités et Santé), Adrien Taquet (Solidarités et Santé), Sophie Cluzel (Personnes handicapées) ou encore Benjamin Griveaux, secrétaire d'État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement.

Marine Le Pen absente

Emmanuel Macron n'était pas le seul absent de la marche contre l'antisémitisme ce mardi soir. Dans un communiqué publié lundi, le Rassemblement national a annoncé qu'il n'entendait "pas défiler aux côtés de formations et de dirigeants politiques qui soit n'ont rien fait depuis 30 ans contre l'implantation des réseaux islamistes dans les quartiers, soit les ont encouragés". De son côté, Marine Le Pen a confirmé sur Twitter que le RN n'avait pas été "sollicité" pour l'organisation de cette marche.