Ecole de Bessens : l'un des enfants blessés a été amputé
Le préfet du Tarn-et-Garonne a annoncé que l'un des trois enfants blessés dans l'école de Bressens a dû être amputé de la jambe. Jeudi 18 avril, la chute d'un arbre dans la cour avait blessé trois enfants.
[Mis à jour le 19 avril 2019 à 14h04] Après la chute d'un marronnier dans la cour de l'école Jules Ferry, à Bessens dans le Tarn-et-Garonne jeudi , trois élèves avaient été blessés. Une enfant en maternelle avait réussi à s'extraire rapidement, mais les deux autres avaient été pris en charge dans un état plus critique. Vendredi 19 avril, le préfet Pierre Besnard a annoncé que l'un d'entre eux, blessé à la jambe, avait dû être amputé. En classe de CP, les enfants victimes sont sortis d'affaire et leur pronostic vital n'est plus engagé, malgré les séquelles qu'ils garderont.
Le drame est survenu dans la cour de récréation de l'école. Un marronnier centenaire s'est écroulé, "sous l'effet d'un coup de vent" selon la préfecture, vers 15h30, selon la Dépêche. Une tronçonneuse a dû être utilisée pour dégager les deux garçons, qui ont passé deux heures sous l'arbre dont le poids était estimé à 4 ou 5 tonnes. Ils ont ensuite reçu des premiers soins sur place avant qu'un hélicoptère du Samu ne soit mobilisé pour transporter l'un des enfants à l'hôpital Purpan de Toulouse. L'autre a quant à lui été conduit par la route.
Le marronnier de lécole de #Bessens qui sest écroulé cet après-midi dans la cour, blessant trois élèves @LCI @TF1LeJT pic.twitter.com/fGAxoFIsjw
— Antoine Magnan (@antoine_magnan) 18 avril 2019
Deux garçons en état d'urgence, l'école fermée : Bessens en état de choc
Les enfants ont été transportés à l'hôpital en état d'urgence absolue. Le premier aurait souffert d'un traumatisme abdominal avec écrasement du thorax. L'autre, de traumatismes aux jambes et aux hanches, qui ont conduit à la nécessité de l'amputer de la jambe. Vendredi 19 avril, plusieurs parents d'élèves sont sous le choc face à cet incident. "Les enfants étaient en train de jouer autour [de l'arbre], des enfants ont vu les racines se soulever et ont eu le réflexe de s'écarter" a rapporté sur BFMTV une mère après le témoignage de fille. "J'ai été prévenue par téléphone par une autre mère de famille, je savais qu'il y avait eu un drame. Pendant 10 minutes, mon cœur s'est arrêté" a-t-elle poursuivie.
Dans la commune de Bessens d'un peu moins de 1 500 habitants, tout le monde semble sous le choc. Une cellule de crise a été ouverte dans la mairie jeudi, ainsi qu'une cellule médico-psychologique dans la commune. Jeudi 18 avril, des premières constatations ont pu être effectuées. Le préfet du Tarn-et-Garonne, ainsi que l'inspecteur d'académie étaient présents sur place, aux côtés de techniciens de l'identification criminelle. Une enquête judiciaire a été ouverte. L'école, placée sous scellés, est restée fermée le vendredi 19 mars. La gendarmerie a fait savoir que des expertises complémentaires sur l'état de l'arbre et la météo du jour allaient être réalisées, afin de mieux comprendre les circonstances de l'incident.
Comment le marronnier a-t-il pu aussi rapidement tomber ?
C'est la question à laquelle vont désormais tenter de répondre les gendarmes en charge de l'enquête. Selon le préfet, il n'y avait "pas de signe avant-coureur" de cette chute. Les enquêteurs et la rectrice de l'académie étaient sur place au lendemain du drame pour obtenir plus d'information. Un vent violent soufflait sur le département du Tarn-et-Garonne ce jeudi 18 avril. La météo a dans un premier temps été pointée du doigt, la plus forte rafale relevée par Météo France ayant atteint les 69 km/h. Ces conditions météorologiques ont pu contribuer à la chute de l'arbre, mais n'en serait pas la seule cause. L'arbre centenaire aurait eu besoin de beaucoup plus pour se déraciner, à moins que son tronc ait été auparavant fragilisé par une maladie ou un nuisible.
Selon Cécile Lafontaine, la mère interrogée par BFMTV, "l'arbre était très vieux, il y avait du vent mais ce n'était pas exceptionnel, on ne nous a jamais parlé de danger". La Dépêche souligne de plus que, ce jeudi 18 avril, le Tarn-et-Garonne n'avait pas été placé en alerte vent. L'enquête permettra peut-être d'éclaircir les raisons de ce drame qui a coûté un membre à un enfant de CP.