Porte de la Chapelle : comment la police compte éviter la reconstitution des camps de migrants

Porte de la Chapelle : comment la police compte éviter la reconstitution des camps de migrants Les campements de migrants de la porte de la Chapelle, au nord de Paris, ont été évacués ce jeudi. La police restera sur place pour "reconquérir normalement l'espace public".

C'est ce jeudi matin aux alentours de 6 heures, comme l'a constaté franceinfo, que le ballet des bus a débuté. L'évacuation des campements de migrants de la porte de la Chapelle, à la frontière nord entre Paris et la Seine-Saint-Denis, s'est achevé en milieu de matinée et les 1 200 migrants concernés, qui résidaient jusqu'alors dans des tentes, ont été emmenés vers des gymnases de la région. L'opération, selon la préfecture de police de Paris, a mobilisé 600 policiers, assistés par de nombreux bénévoles.

Une des questions posées par ce démantèlement de camps de migrants reste de savoir comment ce vaste espace ne sera pas de nouveau investi. Michel Cadot, le préfet d'Île-de-France, sur place et cité par franceinfo, a indiqué que cette évacuation "permettra pour la suite de reconquérir normalement l'espace public". Mais alors, comment les autorités comptent-elles s'y prendre ? Réponse du préfet : "Il y aura un maintien de présence policière permettant d'éviter la reconstitution de ces campements, c'est l'élément nouveau par rapport aux dispositions prises les années précédentes".

La préfecture de police de Paris a de son côté promis la "prise en charge" et la mise "à l'abri" des migrants délogés. Des garanties confirmées par Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui a également fait le déplacement porte de la Chapelle ce jeudi matin. "Nous avons obtenu des garanties des deux préfets pour que les personnes soient acheminées vers des hébergements", a-t-elle confié, toujours à franceinfo. La préfecture de police de Paris s'est également voulue ferme en annonçant ne pas tolérer de "réinstallations".