Pont de Mirepoix : l'enquête se poursuit, les dernières infos

Pont de Mirepoix : l'enquête se poursuit, les dernières infos

MIREPOIX - La cause de l'effondrement du pont à Mirepoix-sur-Tarn qui a fait deux morts lundi 18 novembre a été révélée par le procureur de la République. Le camion pesait 50 tonnes, soit 31 tonnes de plus que la limite autorisée sur ce pont.

L'essentiel
  • Deux personnes sont mortes lors de l'effondrement du pont à Mirepoix-sur-Tarn, qui a eu lieu lundi 18 novembre au matin. Parmi les trois personnes présentes au sein des deux véhicules qui traversaient le pont, deux sont décédées : le chauffeur du poids lourd et la jeune fille de 15 ans que sa mère emmenait au lycée. Ce mardi, la mère était toujours hospitalisée.
  • Ce mardi, le procureur de la République a présenté le poids du camion qui traversait le pont au moment de l'effondrement comme la "cause immédiate" de l'accident. Tandis que la limite de tonnage autorisée sur la passerelle était de 19 tonnes, le poids lourd dépassait les 50 tonnes, d'après les dernières estimations. D'après ces investigations, le véhicule tractait une remorque, contenant un engin de forage dont le poids seul dépassait les trente tonnes. On ignore toutefois pourquoi le chauffeur, un père de famille de 38 ans et chef d'entreprise local, a pris la décision d'emprunter le pont malgré le poids de son véhicule.
  • Ce mardi, les gendarmes ont entrepris de figer la scène afin de permettre la poursuite des investigations, au moyen de drones et de lasers, afin de réaliser un modèle 3D de la configuration des lieux. D'après l'AFP, des photos prises par les plongeurs seront également examinées, et la carcasse du camion devra être remontée à la surface. Cette opération pourrait toutefois prendre du temps en raison du poids du véhicule et des conditions météorologiques.
En direct

12:33 - Un suivi psychologique pour les habitants de Mirepoix-sur-Tarn

Une cellule psychologique avait été mise en place ce lundi, suite à l'effondrement du pont de Mirepoix-sur-Tarn. De nombreux habitants, choqués, avaient ainsi pu bénéficier d'une aide psychologique dans les premiers jours qui ont suivi la catastrophe. Cette cellule éphémère devrait fermer d'ici quelques jours, mais une ligne téléphonique permettra a minima d'assurer un suivi des personnes marqués par le drame. "Vous savez tout le monde est sous le choc, énormément de personnes ont besoin de parler", a déclaré Fabienne Galino Boisset, première adjointe au maire de Mirepoix-sur-Tarn et directrice d'école.

10:46 - Le camion s'est engagé malgré des coups de klaxon pour le prévenir

Le procureur de la République Dominique Alzeari a développé sur les circonstances de la catastrophe : "Un convoi composé de deux ensembles routiers et d’une camionnette blanche est parti de Bessières et se dirigeait vers Mirepoix-sur-Tarn", a-t-il contextualisé. Le premier camion, conduit par le patron de la société, s'est engagé sur le pont "malgré les appels de phares et les coups de klaxon de l’employé" qui le suivait au volant du deuxième camion. Le procureur a ajouté que le patron de l’entreprise Puits Julien Fondations "connaissait visiblement cette voie de circulation et cette infrastructure", puisqu'il vivait et habitait juste à côté.

10:25 - La conférence de presse du procureur de la République

Lors d'une conférence de presse, le procureur de Toulouse Dominique Alzeari a déclaré que "le fait que ce véhicule lourd ait emprunté ce pont (…) semble être, en l’état des investigations, la cause immédiate et apparente de l’accident". Le poids lourd tractait une remorque, laquelle contenait une foreuse. L'engin de chantier pesait à lui seul au moins 30 tonnes et l'ensemble atteignait au moins 50 tonnes, c'est-à-dire plus du double du poids autorisé sur le pont, qui a cédé immédiatement.

En savoir plus sur le pont effondré au nord de Toulouse

Effondrement du pont de Mirepoix : que s'est-il passé ?

Le procureur de la République a dévoilé que le camion qui traversait le pont au moment de l'effondrement pesait plus de 50 tonnes. Or, la limite de tonnage autorisée sur la passerelle était de 19 tonnes. "La cause immédiate et apparente de l'accident semble être le poids du véhicule lourd qui a emprunté le pont", a déclaré le procureur de la République. Le poids lourd d'une vingtaine de tonnes transportait une foreuse de plus de trente tonnes. L'extraction des véhicules de la rivière s'annonce difficile.

Victimes de l'effondrement du pont sur le Tarn

Deux véhicules étaient sur le pont au moment de l'effondrement. Après les premières estimations des secours, le bilan fait état de deux morts : le chauffeur du camion, Damien Calvel, et une jeune fille de 15 ans du nom de Lisa Nicaise, scolarisée au lycée privé agricole de Bessières, où elle se rendait ce 18 novembre au matin. La mère de la jeune fille, qui conduisait le véhicule Clio tombé dans le Tarn, a été héliportée en urgence absolue.

Un pont situé entre Bessières et Mirepoix-sur-Tarn

Le pont suspendu reliait Mirepoix-sur-Tarn à Bessières. Il s'agit d'un pont long et étroit, de 155 m de long et 6,50 m de large. Les autorités ont fait savoir que cette structure ne faisait pas l'objet d'inquiétudes, la dernière inspection du pont opérée date de 2017. Il ne s'agissait pas d'un ouvrage sensible, toutefois les habitants voisins ont témoigné du passage de nombreux camions "énormes" traversant le pont malgré la signalisation en place et les contrôles exercés par les forces de l'ordre.