Repas du Crous à 1€ pour tous les étudiants : c'est non pour les députés !

Repas du Crous à 1€ pour tous les étudiants : c'est non pour les députés ! L'Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi visant à limiter à 1€ le prix de chaque repas dans les cantines universitaires du Crous, pour tous les étudiants.

Il n'a manqué qu'une voix pour des repas à 1€. 184 députés ont rejeté (contre 183 pour), ce jeudi, la proposition de loi de Fatiha Keloua Hachi, députés Nupes de Seine-Saint-Denis, visant à plafonner à 1€ chaque repas pris dans un restaurant universitaire, pour tous les étudiants. Le texte de l'élue visait à élargir le dispositif aujourd'hui en vigueur pour les étudiants boursiers et les plus précaires, comme l'avait fait, momentanément, le gouvernement entre janvier et juillet 2021. Les tarifs actuellement en vigueur dans la restauration universitaire ne bougeront donc pas. Tous les groupes de la Nupes, ainsi que le RN, se sont prononcés en faveur d'un tel dispositif mais l'ensemble des groupes macronistes (Renaissance, MoDem, Horizons) ont voté contre, tandis que LR s'est abstenu.

Une mesure qui "contrevient au principe d'équité" selon la majorité 

Pour Fatiha Keloua Hachi, qui souhaitait compenser le manque à gagner par "la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs", "il s'agi[ssait] là d'une mesure d'urgence, qui tend à lutter contre la précarité alimentaire parmi les étudiants dans l'attente d'une réforme conséquente du système de bourses." Mais pour la majorité gouvernementale, "l'extension durable de cette tarification très sociale à tous les étudiants contre[venait] au principe d'équité dans la mesure où elle s'appliquerait sans condition de ressources, aux plus aisés comme aux plus démunis." Du côté des Républicains, Alexandre Portier, député du Rhône, estimait, dans une tribune publiée sur Le Figaro, que "l'idée [était] injuste, infantilisante et terriblement démagogique", assurant que cela n'aurait concerné que les étudiants des grandes villes car "avec moins de 800 structures, l'offre du Cnous ne couvre aujourd'hui pas toutes les villes accueillant des sites universitaires. Dans notre pays, près de 20% des étudiants n'auraient pas un accès direct à cette offre", chiffrant à 500 000 le nombre d'étudiants concernés.