"Les filles préfèrent les jupes"... Comment les enfants réagissent à l'uniforme à l'école

Par Romane Tardy

L'arrivée de l'uniforme dans les écoles de Béziers

Les élèves reprennent le chemin de l'école et c'est l'effervescence dans quatre écoles de Béziers. 732 élèves ont revêtu leur nouvelle tenue d'écolier puisque leurs établissements font partie de ceux sélectionnés pour tester le port de l'uniforme, une mesure qui divise. 

La tenue des filles

Pour les filles, la tenue comprend un pull gris floqué du nom de l'école, un polo blanc et un blazer bleu marine à couture rouge. Elles peuvent ensuite choisir entre la jupe et le pantalon. 

La tenue des garçons

Les garçons portent, eux aussi, le pull, le polo et le blazer. Ils sont accompagnés d'un pantalon bleu marine. La tenue est estimée à 200 euros, financée à part égale entre la ville et l'Etat

Les filles préfèrent la jupe

Le maire de Béziers a indiqué au Figaro : "Ce sont les enfants qui ont choisi. On aurait pu s'attendre à ce que les enfants préfèrent un jeans, mais non. Les filles qui ne souhaitent pas porter de jupes peuvent porter un pantalon. Mais elles sont 80% à avoir plébiscité la jupe".

Les enfants valident

Interrogés par Le Figaro, les élèves de l'école publique de la Chevalière se sont montrés ravis de porter ces uniformes : "J'aime bien. On est habillés comme dans Harry Potter !", s'est exclamé un élève. Certains se sentent même comme des "stars" ou comme une "équipe de foot".

Les parents satisfaits

80% des parents de cette même école se sont montrés favorables au port de l'uniforme. Seulement 30 tenues n'ont pas été distribuées. Selon le maire, ce n'est pas "par refus mais parce que les enfants étaient absents, en vacances, ou que les parents n'étaient pas assez informés".

Pas d'uniforme, pas d'école ?

"Bien sûr on ne va pas refuser un enfant en classe s'il ne porte pas la tenue", rassure la directrice de l'école de la Chevalière. Si l'uniforme est abimé, il est repris. S'il est sale, il est demandé aux parents de faire porter à leur enfant une tenue avec les mêmes codes couleur.

"Une réponse de façade"

Cette mesure ne fait pas l'unanimité. Le syndicat SE-UNSA parle d'une "réponse de façade à un problème de fond" qui "ne permettra en rien de résoudre les difficultés et les échecs des élèves". Des parents auraient aussi préféré que la priorité soit mise sur la sécurité.

L'uniforme inefficace contre les discriminations ?

Certains sociologues assurent que cela ne lutte pas contre les discriminations : "Un enfant pauvre portant un uniforme reste un enfant pauvre", a analysé Michel Tondellier auprès de 20 minutes. La tenue est loin d'être le seul marqueur social (sac, téléphone, bijoux...).