Grève du 5 juin : SNCF, école... Quelles mobilisations ce jeudi ?
Un mouvement de grève national a eu lieu ce jeudi 5 juin. La CGT a lancé un appel interprofessionnel à la mobilisation "pour les retraites, l'emploi et les salaires". Ce jeudi, les députés ont examiné la proposition communiste pour l'abrogation de la retraite à 64 ans, alors que le syndicat revendique la retraite à 60 ans, avec le droit de départ anticipé pour les carrières longues et ceux qui exercent des fonctions pénibles. Il demande aussi la réduction du temps de travail tout au long de la vie avec les 32 heures, ainsi que la création d'emplois et la titularisation des contractuels, comme le détaille un communiqué. Les revendications portent également sur les salaires avec la demande d'une augmentation immédiate à minima de "10 % de la valeur du point d’indice, de son indexation sur l’inflation, de la refonte des grilles indiciaires, de l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes". Ils exigent aussi l'abrogation de tout jour de carence et le retour d'une indemnisation complète en cas d'arrêt maladie.
Le syndicat appelle ainsi à la mobilisation : environ 165 rassemblements étaient organisés dans toute la France ce jeudi. Ils sont répertoriés sur cette carte. À Paris, par exemple, le rendez-vous était donné à l'École militaire à 14h. Des grèves étaient également attendues dans la fonction publique. Dans certaines écoles publiques, les accueils périscolaires et cantines n'ont pas été assurés. Quelques établissements ont même fermé.
Quelques perturbations étaient aussi à prévoir du côté du trafic ferroviaire. Dès lundi, la SNCF a toutefois garanti "un trafic normal sur les TGV et Intercités comme sur la plupart des trains régionaux, TER et Transilien", avec seulement "de légères perturbations possibles dans certaines régions ou sur certaines lignes". Ainsi, la circulation des TER en Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Occitanie était légèrement perturbée ce jeudi. Le trafic de ceux de Bretagne était par contre "fortement perturbé" alors que ceux des Hauts-de-France n'ont été que "très faiblement perturbé". Par ailleurs, les Transiliens N et U en région parisienne ont légèrement été touchés.
D'autres grèves à venir ?
La veille, la CGT avait déjà appelé à la grève des cheminots de traction, soit les conducteurs, jour où la direction de la SNCF organisait des groupes de travail autour des revendications et notamment concernant la prime de traction. Le syndicat réclamait aussi une augmentation des salaires avec une grille unique et un décompte horaire pour les cheminots. Quelques perturbations ont été observées au niveau des TER et des RER, mais à un niveau relativement faible.
D'autres grèves pourraient survenir ensuite. La CGT Cheminots a déjà appelé à la mobilisation des contrôleurs le 11 juin. Sud-Rail a annoncé, mercredi 4 juin dans un communiqué, déposer un préavis de grève qui débutera "le jeudi 12 juin à 19 heures" et s'étendra "jusqu'au lundi 1er septembre à 8 heures". Le syndicat "réclame l'augmentation immédiate de la prime de travail de 100 euros mensuels afin de tenir compte de contraintes du métier" et dénonce les conditions de travail des contrôleurs, rapporte France Inter. Si cela ne veut pas dire qu'il y aura forcément grève, cela en laisse la liberté. Sud-Rail souhaite des actions "moins prévisibles", déclarées seulement 5 jours à l'avance.
20:06 - L’abrogation de la réforme des retraites a été votée, mais n’est que symbolique
Les députés ont voté pour une résolution du groupe communiste visant à abroger la réforme des retraites de 2023. Elle a été adoptée à 198 voix contre 35. Sa portée reste symbolique, puisqu’elle n’a pas de valeur de loi. Elle pourrait ajouter une pression à l’exécutif, toujours menacé de censure.
09:08 - 165 manifestations organisées en France ce jeudi
Alors que seulement quelques perturbations sont perceptibles dans les transports et les écoles, environ 165 manifestations sont prévues dans toute la France ce jeudi, selon le recensement de la CGT. "La réforme des retraites d’Emmanuel Macron ne passe toujours pas", a déclaré sur son site le syndicat appelant alors à la mobilisation générale pour de meilleurs salaires et conditions de travail notamment. Dès ce matin, les premiers rassemblements s'organisent. Dans la capitale, il faudra attendre 14h au niveau de l'Ecole militaire.