Les pièges de la multibancarisation Attention aux découverts sur les différents comptes

De nombreuses raisons peuvent amener à détenir des comptes dans plusieurs établissements financiers différents. Certaines banques conditionnent par exemple l'octroi d'un crédit à la domiciliation du salaire chez elles. Un client peut aussi choisir de posséder des comptes dans plusieurs banques uniquement dans un souci de diversification : si le placement détenu chez l'un est peu performant, il sera peut être compensé par le produit détenu chez le concurrent.

Le moindre incident sur un compte que vous ne surveillez pas peut coûter cher en commissions d'intervention

Mais cette multibancarisation peut également être piégeuse d'un point de vue de la gestion. En effet, si vous disposez de nombreux comptes sur lesquels des paiements peuvent intervenir, il devient plus difficile de surveiller chacun d'eux. Si, par exemple vous avez oublié que tel ou tel prélèvement ou chèque était débité sur un compte dont vous ne vous servez plus, vous risquez de vous retrouver en découvert alors que vous disposez par ailleurs de l'argent nécessaire. Mais la banque qui constate le découvert n'est pas censée le savoir et prévoit des frais pour ce type d'incident.

Une commission d'intervention est en effet prélevée pour toute opération passée en découvert non autorisé. Elle varie entre 5 et 15 euros, hormis chez Boursorama qui ne facture pas cette opération. En plus de ces frais, chaque opération peut spécifiquement engendrer un coût. Un rejet de chèque est en général facturé 30 euros si le chèque "en bois" est inférieur à 30 euros, et 50 euros au-delà. Si l'opération concerne un prélèvement, là aussi, il faut s'attendre à payer en cas de rejet : entre 10 et 20 euros selon les banques. Si vous ne faites pas attention, la facture peut vite devenir salée, sans compter que certains établissements facturent également le simple fait de vous avertir par courrier que votre compte est en découvert.