Les indicateurs à surveiller pour votre épargne

Devant l'amoncellement des publications, il est souvent difficile de se repèrer et de savoir à quels chiffres se fier pour décrypter l'économie et les marchés financiers. Cependant, certaines variables constituent des indicateurs plus pertinents que d'autres et permettent de se faire une idée des grandes tendances d'évolution.

Sur le plan économique, la santé industrielle et celle de la consommation sont à regarder de près. Au niveau industriel, le Purchasing Managers Index (PMI) est un indicateur d'anticipation qui reflète la situation réelle de l'économie du secteur privé. Il suit l'évolution de variables telles que la production, les prises de commande, les niveaux de stocks, l'emploi et les prix. Lorsqu'il est supérieur à 50, il indique une expansion du secteur, sinon il correspond à une contraction du secteur.

Le prix des matières premières, en particulier du cuivre et du pétrole utilisés dans le processus de production, est une autre variable intéressante à suivre sur le plan industriel. La demande les concernant peut être révélatrice de l'activité industrielle sous-jacente dans de nombreux secteurs économiques.

Au niveau de la consommation, le taux de variation du chômage, l'évolution des prix à la consommation et des ventes au détail permettent de mesurer l'évolution du pouvoir d'achat, de la propension des consommateurs à la dépense et plus globalement l'évolution de la consommation des ménages.


Sur le plan des marchés financiers, trois variables sont intéressantes à surveiller : l'évolution du LIBOR 3 mois par rapport au taux de référence qui reflète le niveau de liquidité du système bancaire, les taux directeurs fixés par la Banque Centrale Européenne qui donnent une idée du niveau de coût du crédit bancaire et enfin le VIX, indicateur de la volatilité des actions,  qui est représentatif du risque perçu sur l'ensemble des marchés développés.  


La situation économique aujourd'hui est morose, avec un ralentissement industriel confirmé par des PMI en baisse au niveau européen et un taux de chômage dans la zone euro qui tourne autour de de 10% depuis un an, mais qui reste contrasté selon les pays. Au niveau des marchés boursiers, l'inquiétude est évidente, cristallisée par la volatilité des marchés, caractérisée  par un indice VIX très fluctuant. 

La situation d'ensemble reste donc très fragile pour le second semestre, dans un cadre de discipline fiscale renforcée.


Bien que l'analyse de ces indicateurs permette d'identifier les grandes tendances d'évolution, elle ne suffit pas à elle-seule pour prendre des décisions d'investissement. Dans un environnement économique et boursier qui se complexifie, la tâche devient de plus en plus ardue. Il est souvent judicieux de faire appel à un professionnel pour vous aider à effectuer les bons choix d'investissement.

Il existe néanmoins quelques règles de base qui s'appliquent à tout type d'investisseur, notamment en temps de crise :

- Selon l'expression qu'il ne faut pas "mettre tous ses oeufs dans le même panier", il est essentiel de bien diversifier ses investissements  (classes d'actifs, zones géographiques et secteurs d'activité) pour diminuer le risque d'ensemble.

- D'autre part, il est essentiel d'identifier ses objectifs patrimoniaux et son degré d'aversion au risque afin d'adapter son profil d'investissement. Plus vous avez un horizon d'investissement lointain, et moins vous avez la nécessité d'avoir des liquidités, plus il est possible d'investir sur des produits risqués. Avec le temps, il est conseillé de désensibiliser son épargne au risque, c'est-à-dire sécuriser son argent petit à petit pour que le jour où vous avez besoin d'argent, celui-ci soit liquide et disponible.

- Enfin, si vous avez décidé d'investir en bourse, il est important de ne pas paniquer devant la volatilité des marchés. Il faut envisager votre investissement sur le long terme et rester investi quand les marchés baissent.