Investir en obligations Pourquoi investir dans les obligations

Une obligation est un titre de créance qui représente la fraction d'un emprunt et permet à celui qui l'émet (Etat ou entreprise) de collecter des capitaux. En clair, ces titres de créance sont achetés par des investisseurs qui les gardent pour une durée déterminée et, au terme de l'échéance du titre, l'émetteur rembourse les investisseurs. La visibilité de l'épargnant est meilleure que dans un placement en actions car le rendement des obligations est composé des intérêts et du remboursement du capital. Il est connu à l'avance alors que le rendement d'une action est difficile à prévoir car il varie en fonction des résultats de l'entreprise et le futur prix de l'action n'est jamais connu au moment de l'achat.

Comment choisir une obligation

Avec une obligation, le seul risque, mais pas le moindre, que l'investisseur encourt est de miser sur un émetteur qui fera faillite. Ce fut le cas en 2001 avec Enron. Les obligations émises par l'entreprise semblaient constituer un bon placement. Une fois l'entreprise mise en faillite, les investisseurs n'ont pas été remboursés.

Bon nombre d'experts conseillent plutôt de s'orienter vers les obligations d'entreprise

Que faut-il faire pour échapper à une pareille mésaventure ? Faire son choix en fonction de la qualité de l'émetteur, de sa taille et de sa santé financière. Sur une échelle du risque, les fonds d'Etat sont les plus sûrs, puis arrivent les obligations des entreprises parapubliques (SNCF, RATP, par exemple), et enfin les obligations d'entreprises. Mais les rendements ne sont pas les mêmes et bon nombre d'experts conseillent plutôt de s'orienter vers les obligations d'entreprise.

Selon Philippe Forni, directeur de la gestion de Cardif AM, dans cette période de crise "les emprunts d'Etat rapportent moins. Ce sont plutôt les obligations d'entreprises qui ont le vent en poupe". En effet, beaucoup d'Etats doivent financer des plans de relance et font baisser les prix de leurs obligations. Du coup les rendements baissent et deviennent peu attractifs. "En revanche, les obligations d'entreprises privées qui ont connu une année 2008 difficile offrent en ce début d'année des rémunérations plus intéressantes sur des durées assez courtes de 3, 5 ou 7 ans", précise le gérant Joost Van Leenders, responsable de l'allocation d'actifs chez Fortis Investments. Du côté des obligations, nous sous-pondérons fortement le segment des obligations d'Etat car nous pensons que les rendements longs vont rester durablement bas. Nous surpondérons en revanche fortement les obligations d'entreprises de bonne qualité ".

Bref, sous condition d'accepter de prendre un risque, ce sont les obligations d'entreprises qui intéressent les professionnels de la finance et bien moins celles émises par les Etats. Leurs choix sont-ils judicieux ? Réponse avec un classement des meilleurs fonds obligataires.