Minimiser le coût d'un retrait sur assurance-vie

Minimiser le coût d'un retrait sur assurance-vie Le recours au retrait sur son assurance-vie est tentant pour se donner un peu d'air financièrement. Reste à maîtriser les conséquences fiscales d'une telle opération. Explications

Si l'assurance-vie est un placement apprécié par les particuliers, c'est en partie parce qu'il peut s'adapter à de nombreuses situations grâce à sa souplesse. Il est par exemple possible de puiser dans son contrat sans le clôturer en effectuant ce que l'on appelle des retraits partiels. Une opportunité bien utile en cas de besoin d'argent ponctuel. Néanmoins, cette opération a des conséquences fiscales qu'il faut avoir en tête pour minimiser le coût.

Jouez avec le montant des abattements pour éviter la taxation

Pour bien l'appréhender, sachez que, à chaque fois que vous effectuez un retrait, seuls les intérêts sont taxés, pas le capital. Vous avez le choix entre une imposition selon le barème de l'impôt sur le revenu et une imposition au prélèvement forfaitaire libératoire.

 

Les retraits peuvent soumis à l'impôt

Le taux de ce dernier varie en fonction du moment auquel vous retirez l'argent. Il s'affiche à 35 % pour un retrait opéré durant les quatre premières années de détention de votre contrat d'assurance-vie, à 15 % s'il intervient entre quatre et huit ans et à 7,5 % au-delà. En fonction de la tranche dans laquelle vous vous situez dans le barème de l'impôt sur le revenu, vous avez intérêt à choisir l'une ou l'autre des solutions. Des outils de simulation permettent de choisir la meilleure solution rapidement. Sachez par ailleurs que, quelle que soit l'option retenue, vous devez également ajouter les prélèvements sociaux qui s'élèvent en 2012 à 13,5 %.

Vous pouvez être contraint à laisser un capital minimum sur votre assurance-vie

Il est également important de noter que, si le retrait a lieu après huit ans de détention, vous pouvez bénéficier d'un abattement de 4 600 euros par an sur la part d'intérêts pour une personne seule ou 9 200 euros pour un couple. Autrement dit, si les intérêts sont inférieurs à ces sommes sur une année, vous n'êtes pas taxé. Pour utiliser cet avantage au mieux, il est donc recommandé d'étaler ses retraits sur plusieurs années pour bénéficier de l'abattement à chaque fois.

Et si vous avez l'intention ou l'habitude de retirer des petites sommes, vous êtes donc relativement tranquille en ce qui concerne la fiscalité. Attention tout de même aux conditions générales : des compagnies d'assurance exigent que vous laissiez une somme minimum sur le contrat et d'autres n'acceptent pas les retraits d'un certain montant, par exemple inférieur à 200 euros. En dehors de l'aspect fiscal, d'autres éléments doivent entrer dans votre réflexion avant de faire un retrait sur une assurance-vie. Ainsi, si vous disposez de plusieurs contrats, il convient d'intervenir sur celui qui vous offre le moins de satisfaction en termes de rendement et laisser les autres fructifier.

De la même manière, si vous avez prévu d'utiliser votre contrat d'assurance-vie pour gratifier un enfant par exemple, veillez à ce que les retraits ne grignotent pas le capital de manière trop importante, afin que le bénéficiaire dispose bien du capital que vous avez prévu pour lui. Enfin, vous avez toujours la possibilité de retirer la totalité de l'épargne sur votre contrat d'assurance-vie, quelle que soit la date d'échéance fixée. Méfiez-vous car, dans ce cas, il arrive que l'assureur prévoie une pénalité pouvant aller jusqu'à 5 % de la valeur du contrat. Sur des sommes importantes, la pilule peut être difficile à avaler.