Le bouclier tarifaire a des failles, votre facture d'électricité peut-elle flamber de plus de 15% ?
Malgré le bouclier tarifaire de 15% du gouvernement, la facture d'électricité de 20 millions de foyers pourrait augmenter plus largement. Les explications.
Pour tenter de contrer l'inflation galopante dont est victime le pays depuis de longs mois, le gouvernement a décidé de prolonger le bouclier tarifaire visant à limiter la hausse des tarifs de l'énergie en France. Ce bouclier tarifaire permet de contenir la hausse à hauteur de +15% depuis le 1er février 2023. Mais attention, ce pourcentage maximum concerne uniquement les abonnés au tarif réglementé. Autre précision importante, ce chiffre représente en réalité une moyenne. Alors, votre facture d'électricité pourra-t-elle flamber de plus de 15% malgré l'instauration de ce bouclier tarifaire, censé vous protéger de l'explosion des prix ?
Les contrats heures pleines-heures creuses non concernées ?
Malheureusement, la votre facture d'électricité pourra bien augmenter de plus de 15% à l'avenir. "Il s'agit bien de 15%, oui, mais en moyenne. Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, ces augmentations peuvent être différentes d'un abonné à l'autre" déclarait le ministère de l'Economie, lundi 10 avril au soir. De quoi faire planer de gros doutes sur les dépenses futures des consommateurs en matière d'énergie. En réalité, tout dépend du contrat et du logement. Et ce dépassement du bouclier tarifaire devrait davantage impacter les familles avec une grande maison, et qui plus est, avec un contrat heures pleines, heures creuses. Comme le révèle TF1, pour ce genre de contrats, "c'est 18%, au-delà de la limite annoncée par le gouvernement".
Quel montant cela représente-t-il chaque mois ?
Au total, 20 millions de foyers sont concernés par cette nouvelle hausse du prix de l'électricité, et le bouclier tarifaire mis en place par l'exécutif à hauteur de 15%. 1,45 millions de petits professionnels sont également dans la boucle. Cette augmentation touche l'ensemble des souscripteurs d'un contrat réglementé de vente (TRV), et ceux dont les prix sont indexés au TRV. Les TPE et PME sont concernées. Cette hausse représente un coût supplémentaire de 20 euros par mois, en moyenne, d'après les chiffres du gouvernement. Pour l'heure, ce dispositif est prévu jusqu'au 30 juin 2023.