Crédits immobiliers : le retour des secundo-accédants jouera un rôle important dans la stabilisation du marché

Depuis plus d’un an, la baisse des taux et des prix immobiliers a rendu les conditions d’accès au crédit plus favorables, mais pas encore suffisamment pour permettre à tous les emprunteurs de revenir sur le marché.

Depuis plus d'un an, la baisse des taux et des prix immobiliers a rendu les conditions d'accès au crédit plus favorables, mais pas encore suffisamment  pour permettre à tous les emprunteurs de revenir sur le marché. En 2009, le crédit à l'habitat a connu une progression globale de 4 % (source : Banque de France). Sous l'effet de la baisse des taux de 1 point par rapport à 2008, la capacité d'emprunt sur 20 ans, pour une même mensualité de 1 000 euros, a théoriquement augmenté de 8 %. Si l'on ajoute à cela la baisse des prix de l'immobilier de 5 % sur un an, on obtient une hausse du pouvoir d'achat immobilier de 13 %, l'équivalent en moyenne de 9 m² de surface en plus par rapport à l'an dernier.

Les emprunteurs n'ont pourtant pas profité de cette hausse du pouvoir d'achat immobilier pour emprunter plus et acheter plus grand. Prudents, ils ont fait le choix d'emprunter moins pour réduire la durée de crédit ainsi que leur taux d'endettement et profiter de la baisse des prix : les montants moyens des prêts ont diminué de 7,5 % en 2009 et les montants moyens des opérations de 5 %.


Seuls les emprunteurs les plus aisés ont réellement profité de l'augmentation de leur pouvoir d'achat immobilier : en janvier 2010, 60 % des emprunteurs qui ont déposé une demande de crédit sur le site Meilleurtaux.com sont  des cadres (contre 37 % en janvier 2009 et janvier 2008). Des clients qui ont généralement plus d'apport, empruntent davantage et sur une durée plus courte. Une grande partie des emprunteurs reste donc encore frileuse, notamment en raison du contexte économique qui demeure incertain et du taux de chômage élevé.

On note néanmoins en ce début d'année 2010 des signes encourageants comme la hausse de la part des demandes de crédit avec compromis de vente signé qui  représentent un tiers des dossiers déposés en janvier, contre un quart l'an passé. Le retour progressif des secundo-accédants est également un signe positif. En achetant plus grand, ils vont notamment pouvoir libérer des plus petites surfaces. C'est donc une bonne nouvelle pour les primo-accédants, à la recherche de ce type de biens et nombreux à vouloir profiter des bonnes conditions de crédits actuelles.

Le retour des secundo-accédants est un facteur déterminant pour la fluidité du marché et pour une reprise saine. En cela, la moindre frilosité des banques pour les crédits relais constatée actuellement est aussi un signal positif.