Essai Nissan Pulsar GT : la puissance pour un tarif réduit
Roi du crossover et du SUV, un secteur dont il a largement contribué à la genèse et au développement via le Nissan Qashqai et ses cousins Juke et X-Trail, Nissan a également réinvesti le segment des berlines avec la Pulsar. Un choix fort pour la marque japonaise, absente depuis 2006 et le retrait de l’Almera, puisque les berlines restent aujourd’hui le deuxième marché le plus vendeur en France derrière les citadines. Lancée fin 2014, la Pulsar affiche une présence discrète dans l’Hexagone (13e place du segment) mais n’aspire qu’à progresser, son existence n’étant pas encore totalement connue d’un grand public sensible aux marques françaises (près de 50% des ventes). Et c’est dommage car elle n’est pas sans qualités ! Pour affirmer sa place, Nissan compte désormais sur une version plus dynamique, la Pulsar GT. Premier constat, celle-ci ne se présente pas comme une sportive. Ce n’est d’ailleurs pas une Nismo. Un modèle de série préparé par la branche sportive de Nissan n’est pas prêt à être lancé même si on ne doute pas qu’il peut être dans les cartons.
Face au bilan d’une Pulsar aux nombreux atouts (ah l'espace intérieur !) mais un peu juste en puissance, Nissan réplique donc avec cette Pulsar GT, boosté à 190 chevaux. C’est en fait un moteur Renault qui se cache sous le capot, le même que celui qui occupe déjà la Nissan Juke Nismo et la Clio RS soit un bloc 1,6l essence turbo DIG-T mais avec quelques chevaux de moins. Prometteur tout de même avec par exemple un 0 à 100 km/h avalé en 7,7 secondes. La Pulsar GT conserve le look de la Pulsar (dommage ?), conventionnel au point qu’on peut parfois y voir un Qashqai abaissé. Bref, sans chichis ni gros attraits. Ce n’est pas vraiment un modèle sur lequel on se retourne dans la rue. Mais comme le reconnait la marque, la Pulsar GT ne se prend pas pour ce qu’elle n’est pas : une sportive. Pas de bas de caisse retravaillé, pas de becquet donc ou d’autres éléments aérodynamiques spécifiques. On se contente de jantes 18 pouces bi-ton (très réussies par ailleurs), d’un diffuseur carbone à l’arrière avec une sortie d’échappement chromée de taille réduite mais bien mise en évidence ou encore d’une nouvelle signature LED avec des phares avant à fond noir.
Les atouts de la Pulsar sont conservés pour le plus grand bonheur des passagers. L’espace intérieur est ainsi gigantesque (le meilleur de sa catégorie), l’espace aux jambes jouissif. Le coffre est dans la moyenne (385 litres) et devient giga une fois les banquettes rabattues : 1395 litres. A bord, difficile en revanche de faire plus tristounet. Le noir domine et la Pulsar GT se contente pour se différencier de la berline classique de maigres surpiqures blanches sur les sièges, le volant ou encore le levier de vitesses. L’équipement intérieur est toutefois plaisant, avec le Nissan Connect et son petit écran central de 5,8 pouces un peu petit au vu des dernières innovations mais grimpe surtout avec le pack premium (+1650 euros) qui propose sellerie cuir, les caméras de vision à 360 degrés et les assistances électroniques (freinage autonome d’urgence, alerte de changement de file et détection des objets en mouvement). Pratique, on en a assurément pour son argent. On en vient justement à l’autre énorme atout de la Pulsar GT : son prix ! Nissan fait clairement le choix de l’attractivité avec un tarif de base de 25 640 euros, ce qui fait d’elle la compacte GT la moins chère sur le marché face à des concurrents qui naviguent plutôt autour des 30 000 euros (Peugeot 308 GT, Volkswagen Golf GTI et surtout Seat Leon ST à la puissance plus comparable). Pour découvrir son comportement sur la route via notre essai, sa consommation, l’éventail des prix ou encore son intérieur ainsi qu’un bilan complet, cliquez sur notre diaporama !