Voici le nouveau cauchemar des automobilistes : ce radar discret fixé sur du mobilier urbain. D'où son nom, le radar urbain, expérimenté depuis 2021 dans quelques départements (Bouches-du-Rhône, Doubs, Territoire-de-Belfort, Haute Garonne).
De la forme d'une mini tourelle, le radar urbain est opérationnel depuis début 2024 dans les agglomérations de Marseille, Belfort, Montbéliard et Toulouse. Ces engins de nouvelle génération, dont certains sont des leurres, ont déjà envoyé leurs premiers PV.
Ces petits boîtiers, implantés en ville, ont été homologués pour punir deux infractions. D'abord les excès de vitesse qui, en agglomération, peuvent coûter jusque 4 points sur le permis et 135 euros d'amende en cas de dépassement de plus de 40 km/h.
Le franchissement d'un feu rouge est l'autre infraction détectée par le radar urbain. Elle est passible d'une contravention de 4ème classe (135 euros) accompagnée d'un retrait de 4 points sur le permis de conduire.
Mais un décret de juillet 2023 a allongé la liste des infractions que ces nouveaux radars peuvent identifier. On y retrouve l'utilisation du téléphone portable au volant, passible d'une amende de 135 euros et de la perte de 3 points sur le permis.
L'absence du port de la ceinture de sécurité ne pourra pas non plus tromper l'œil de ces cabines électroniques. Comme pour le téléphone, ce non-respect du Code de la route coûte 3 points sur le permis et une contravention de 135 euros.
De plus en plus nombreuses, les voies réservées à certains automobilistes, notamment celles pour le covoiturage mais aussi pour les bus, les taxis ou les véhicules d'urgence, peuvent aussi être scrutées par ce radar. L'amende prévue est de 135 euros.
Le radar urbain peut aussi détecter le non-respect des distances de sécurité. A 30km/h, une voiture doit laisser 30 mètres de distance avec le véhicule qui la devance. C'est 50 mètres à 50 km/h. Là aussi, le conducteur peut perdre 3 points et payer 135 euros.
Ce radar a également la faculté de remarquer le non-respect d'un STOP, la circulation dans un sens interdit, sur une bande d'arrêt d'urgence, le franchissement de lignes continues et même le défaut d'assurance du véhicule ou le niveau d'émissions sonores.
En fonction de ses résultats, ce petit radar intelligent pourrait se multiplier partout en France. Sa polyvalence est un atout majeur pour la sécurité routière mais rien ne dit aujourd'hui que son potentiel sera exploité à 100%. En attendant il "flashe" déjà.