Ne taillez pas vos rosiers en automne : voici plutôt ce qu'il faut faire pour les aider à traverser l'hiver
Tailler son rosier à l'approche de l'hiver peut être un geste tentant. On pourrait penser que le couper sévèrement l'aidera à mieux pousser la saison prochaine. Erreur ! En réalité, vous ne ferez que de le fragiliser. Avec les épisodes de redoux fréquent pendant l'automne, une taille sévère va stimuler l'apparition de jeunes pousses.
Le problème ? Celles-ci sont extrêmement sensibles au gel et vont, par effet domino, rendre le rosier plus vulnérable dans son ensemble. Pour éviter cette poussée, cessez tout apport d'engrais azoté à partir de mi-juillet. L'azote favorise la croissance du feuillage et des tiges, exactement ce que l'on veut éviter avant l'hiver !
Pour une taille sévère, il est préférable d'attendre la fin de l'hiver ou le début du printemps. A noter que la taille d'automne peut être moins risquée si vous vous trouvez dans un climat doux, sans gelées sévères ni vents glaciaux. D'ailleurs, c'est en automne qu'il faut penser à planter de nouveaux rosiers ! Durant la dormance hivernale, toute l'énergie de la plante se concentre dans les racines, leur offrant le moment idéal pour s'ancrer et se développer tranquillement.
Même si le sécateur doit rester rangé, il faut absolument entretenir votre rosier. Cet entretien léger, souvent appelé "taille longue" d'après le blog Wilemse, est essentiel pour le protéger pendant l'hiver. Quelques gestes sont importants : raccourcissez les pousses de l'année passée d'un tiers ou des deux tiers. Ils sont reconnaissables par la couleur grisâtre de leur écorce.
Pour permettre à la lumière et à l'air de circuler, séparez les branches qui se croisent et dégagez le cœur du rosier. Cela va réduire les risques de maladies et le rendre plus résistants. N'oubliez jamais d'enlever systématiquement les fleurs fanées ainsi que toutes les branches mortes ou malades.
Dans les régions où les hivers sont rudes, la protection la plus vitale est le buttage : il faut ramener de la terre mélangée à du sable ou de la tourbe (surtout pas de compost) sur le pied de votre rosier. Le point de greffe, partie la plus fragile, doit être recouvert et enterré sous environ 10 à 15 cm. Attention, si vous cultivez des rosiers tiges ou pleureurs, le point de greffe est exposé à l'air libre ! Pour le protéger, entourez le d'un isolant tel que du foin ou du papier journal, puis emballez l'ensemble dans un voile d'hivernage, comme l'explique Gamm Vert.
Ces formes de rosiers sont également très vulnérables aux vents violents. Pour les sécuriser, installez des tuteurs robustes et utilisez des attaches souples qui ne blesseront pas l'écorce. Pensez à les ajuster au fur et à mesure de la croissance. Par ailleurs, vous pouvez protéger vos rosiers du vent en créant des zones abritées dans votre jardin avec des haies, des claustras ou des palissades. En cas d'alerte tempête, ayez le réflexe d'envelopper vos rosiers dans des filets brise-vents pour une protection maximale.
