50 Nuances de Grey : un mauvais film, les pires critiques
La production de 50 Nuances de Grey a mis tout en oeuvre pour éviter la publication de critiques avant la sortie du film. On comprend mieux pourquoi lorsqu'on assiste au lynchage dont le long-métrage fait l'objet depuis la levée de l'embargo imposé aux journalistes jusqu'à hier matin. Le manque d'érotisme du film est évidemment le premier reproche fait au film. Pour Le Figaro, "l'événement de la rentrée cinématographique s'avère aussi torride qu'un steak de soja", tandis que Première en "viendrait presque à regretter la tension sexuelle contenue de Twilight, bluette dans laquelle les héros mettent quatre livres à concrétiser." "En comparaison, Emmanuelle, Histoire d'O ou Neuf semaines et demi apparaissent comme des chefs-d'oeuvres d'invention érotique", selon Sud-Ouest. Sans parler des grosses différences entre le livre et le film, qui n'a finalement conservé que cinq scènes de sexe contre plus d'une douzaine dans le roman.
D'autres dénoncent "l'alchimie inexistante entre les acteurs" comme Nice-Matin qui "ne croit pas une seconde à leur coup de foudre". Le casting du film est aussi largement critiqué. Le Figaro le trouve "fade" et estime que "Jamie Dornan est aussi attirant que Ken dans l'avion de Barbie. À côté, M. Pokora est une bombe." La rédaction de L'Express avoue aussi ne pas avoir pris son pied devant les ébats de Christian Grey et Anastasia Steele à l'écran. "Mimiques insupportables, fantasmes sexuels banals, dialogues au ras des pâquerettes", ce premier volet "cumule les clichés" selon le magazine. Enfin Libération lui assène le coup de grâce : "dans le fond, en deux heures, il n'y a de supplice que pour une seule personne : le spectateur." Reste à savoir si le public sera du même avis.
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