OSS 117 3 : que disent les critiques cannoises sur le film ? OSS 117 ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE. Il aura fallu douze ans à OSS 117 pour revenir dans les salles de cinéma. Réalisée par Nicolas Bedos, cette suite s'est montrée pour la première fois en clôture du Festival de Cannes. Qu'en ont pensé les critiques durant la quinzaine ?

[Mis à jour le 04 août 2021 à 09h00] Douze ans après OSS 117 : Rio ne répond plus, Hubert Bonisseur de la Bath revient au cinéma pour un troisième épisode non plus réalisé par Michel Hazanavicius mais par Nicolas Bedos. Le réalisateur de Monsieur et Madame Adelman mais aussi de La Belle Epoque met ici en scène Jean Dujardin dans le rôle titre, cet agent secret aussi raciste que misogyne dont les attitudes et les petites phrases débiles sont parfois devenues cultes. Présenté au film de clôture du Festival de Cannes 2021, le long-métrage de Nicolas Bedos n'a pas reçu que des bons retours critiques à la sortie de la projection.

Dans Les Inrocks, on peut lire que ce troisième long-métrage ne propose "rien de bien surprenant" qui finit par être "assez tiède". Le magazine critique par ailleurs l'humour pas si malin que ça de cet OSS 117 3 qui essaie "de nous faire passer son rire gras pour une forme de dénonciation ou de catharsis alors que dans le fond, il se repaît de lui-même." La critique d'Ecran Large s'intéresse elle aussi à l'humour d'OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire. "Nicolas Bedos assène aux spectateurs que, même par les temps qui courent, le politiquement incorrect a toute sa place au cinéma." Pour Ecran Large, "l'idée était bonne" mais "c'est un échec gênant".

Le site web spécialisé dans le cinéma précise sa pensée en comparant notamment les deux premiers épisodes d'OSS 117 à ce troisième réalisé par Nicolas Bedos. On comprend, à la lecture de cette critique que Michel Hazanavicius "avait totalement conscience de l'absurdité du personnage même. De fait, il portait un regard lucide sur OSS 117 et ne l'admirait jamais vraiment. C'est tout l'opposé de Nicolas Bedos qui finit par donner raison, in fine, à son protagoniste".

Du côté de Première, on loue la mise en scène du réalisateur qui, ici, "ne n'est jamais prise en défaut, pas plus que la composition impeccable de Jean Dujardin et sa complicité avec le rookie Pierre Niney". En revanche, le magazine spécialisé s'interroge car "quelque chose cloche" avec OSS 117 3. "le scénario semble faire suivre chaque vanne audacieuse ou gonflée sur l'Afrique par une scène qui ressemble à une justification ou une excuse". Cette suite réalisée par Nicolas Bedos "n'est en rien désagréable, mais en deçà du film qu'on avait espéré" conclut Première.

Dans les colonnes du site spécialisé CinéSérie, on peut lire une critique relativement positive bien qu'assez peu convaincue. OSS 11 : Alerte rouge en Afrique noire y est jugé "suffisant pour divertir sur le moment, mais probablement pas pour marquer sur la durée" contrairement aux deux précédents épisodes. Le film ne fait "pas vraiment de fausses notes", "Jean Dujardin prend toujours autant de plaisir à incarner ce personnage qui lui va si bien." Mais "quelque chose manque à ce troisième opus." Sont pointés du doigts l'histoire et les dialogues. "Que reste-t-il de ce troisième OSS après coup ? Au final, pas grand chose malheureusement. Quelques situations comiques mais rien de mémorable."

Synopsis - 1981. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est de retour. Pour cette nouvelle mission, plus délicate, plus périlleuse et plus torride que jamais, il est contraint de faire équipe avec un jeune collègue, le prometteur OSS 1001.

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