Roman Polanski ne pourra pas retourner aux Etats-Unis sans être arrêté

Roman Polanski ne pourra pas retourner aux Etats-Unis sans être arrêté Accusé d'avoir violé une mineure il y a quarante ans, le cinéaste Roman Polanski a exprimé son envie de revenir aux Etats-Unis. Un juge vient de lui refuser son retour sur le sol américain sans être arrêté.

Le cinéaste franco-polonais vient se voir refuser son retour aux Etats-Unis par un juge. Roman Polanski est accusé d'avoir drogué et violé une jeune fille de treize ans dans la maison de Jack Nicholson en 1977. Il est en fuite depuis quarante ans et s'il rentre aux Etats-Unis, il risque d'être automatiquement emprisonné. Depuis, la victime a renoncé aux poursuites et a été financièrement dédommagée. En février dernier, le réalisateur avait fait connaître son désir de revenir aux Etats-Unis, s'il n'était pas arrêté à son arrivée sur le sol américain. Le juge Scott Gordon en charge de l'affaire a fait part de sa décision.

"Les demandes du prévenu ainsi que les requêtes correspondantes sont rejetées " explique-t-il avant d'ajouter qu'il n'y avait "pas de base suffisante ou convaincante pour réexaminer ces questions. De plus, le conseil du prévenu n'a pas présenté de preuve suffisante, crédible, acceptable ou d'arguments juridiques pour appuyer la réparation demandée ." L'ensemble de la décision du juge est rédigé sur treize pages.

Roman Polanski a déjà fait plusieurs séjours de courtes durées en prison (quarante-deux jours en détention avant d'être relâché, puis deux mois en Suisse et huit mois assigné à résidence à Zurich). Il avait également été désigné pour être le Président de la cérémonie des César 2017. Vivement critiqué pour cette affaire judiciaire, il a dû renoncer. Aucun cinéaste ne l'a remplacé.