Soul : synopsis, voix françaises, bande-annonce, streaming... Soul est un film Pixar sorti le 25 décembre 2020 directement sur la plateforme de streaming Disney+.

Synopsis - Professeur de musique au collège, Joe Gardner a toujours voulu devenir musicien de jazz professionnel. Mais lorsque son rêve est sur le point de se réaliser, Joe est victime d'un accident et se retrouve coincé dans le Grand Avant, où les âmes gagnent leur personnalité avant de rejoindre la Terre. Il va se retrouver à devoir guider 22, une âme espiègle qui refuse de se rendre sur Terre.

Où voir Soul en streaming ?

Alors qu'il devait sortir en juin 2020, la pandémie liée au coronavirus a entraîné le report de Soul, nouveau film d'animation du studio Pixar, au 25 décembre 2020. Particularité de taille, le long-métrage n'est pas sorti en salles mais directement sur Disney++, la plateforme de streaming par abonnement, sans frais supplémentaire. Le film est également disponible en achat digital dès le 23 mars 2021, et à l'achat blu-ray et DVD le 9 avril 2021.

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Où voir la bande-annonce jazzy de Soul ?

La bande-annonce de Soul est jazzy à souhait : elle nous présente la vie de Joe à New York mais aussi sa transition dans le monde mystique des âmes, ce qui n'est pas sans rappeler Coco et le passage dans le monde des morts. Découvrez la première bande-annonce de Soul ci-dessous.

Qui sont les voix françaises dans Soul ?

Dans la version anglaise, Jamie Foxx et Tina Fey doublent respectivement Joe et 22. En France, le public reconnaîtra la voix française d'Omar Sy dans le rôle du protagoniste. Camille Cottin (Dix pour cent) prête de son côté sa voix à 22, une âme qui refuse d'aller sur Terre. Enfin, Ramzy Bedia incarne Vendelune, un personnage dont le but est de sauver les âmes perdues.

Soul est probablement l'un des films d'animation les plus ambitieux de Pixar. Et lorsqu'on pense que c'est le studio qui a donné naissance à Vice Versa, Coco, Là-haut ou encore Wall-E, ce  n'est pas peu dire. Ce long-métrage propose de sonder les tréfonds de nos âmes en suivant le parcours de Joe Gardner, un professeur de musique passionné de jazz. Alors que son rêve de devenir musicien professionnel s'apprête à se réaliser, Joe est victime d'un accident qui l'emmène dans le Grand Avant, où les nouvelles âmes acquièrent leurs spécificités avant d'être envoyées sur Terre.

Sous couvert de film pour enfants, Pixar propose une nouvelle fois un film intelligent et profond sur le sens de la vie qui promet de tirer sa larme aux adultes. Pete Docter, réalisateur, Kemp Power, co-réalisateur, et Dana Murray, productrice, nous ont accordé une interview. Ils reviennent dans cet entretien sur la genèse de ce film d'animation existentiel pas comme les autres.

D'où vous est venue l'idée de Soul ?

Pete Docter : Cela a débuté par un questionnement très personnel de ma part. J'essayais de découvrir quelle était la manière dont je devais vivre ma vie. Je crois que j'avais 46, 47 ans, c'était une sorte de crise de la quarantaine : j'ai toujours adoré l'animation, et c'est toujours le cas, mais c'était comme s'il manquait quelque chose dans ma vie. Je me demandais s'il n'y avait pas d'autres choses que je devais faire ou sur lesquelles je devais me concentrer… Mon histoire est très similaire à celle de Joe dans Soul. Et puis, j'ai commencé à me demander si on était né avec une vocation, est-ce que c'est quelque chose que l'on découvre au cours de notre vie, d'où cela vient et même : est-ce que ça existe vraiment ? Ce film explore toutes ces interrogations, j'espère de manière ludique grâce aux personnages et à leurs relations, mais il aborde des thèmes très existentiels.

Soul suit des âmes qui cherchent à découvrir qui elles sont, qui ont dû mal à trouver le sens de leur vie : est-ce un sentiment qui vous est familier ?

Kemp Powers : Pour moi, absolument ! L'un des prérequis, lorsqu'on écrit des histoires, est de se servir de ses expériences personnelles pour nourrir le scénario. Selon moi, le parcours de Joe dans ce film est celui d'un artiste, et c'est un parcours qui m'est très familier car j'ai traversé les mêmes épreuves : faire ce que vous aimez seulement le soir et les week-ends, arriver à un point de votre vie où tout le monde vous conseille d'abandonner...etc. Et c'est difficile de s'y opposer car vous arrivez dans la seconde moitié de votre vie ! Donc je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai ressenti une connexion très personnelle avec ce personnage, lorsque Pete [Docter, ndlr] et Dana [Murray, ndlr] m'ont invité à rejoindre ce projet. Joe est censé avoir mon âge, habiter ma ville, avoir les mêmes centres d'intérêt que moi. J'ai donc pu apporter mon expérience personnelle dans l'écriture de ce personnage. Mais ce n'est pas le seul : je pense que celui qui me ressemble le plus est Dez, le barbier, qui a dû procéder à des changements par rapport à ce qu'il désirait lorsqu'il a été à un tournant dans sa vie, tout en choisissant une vie qui devait le satisfaire.

Dana Murray : Je pense qu'on ressent chacun une proximité avec nos films : on travaille dessus durant 4, 5 ans , on devient fou si on ne trouve pas ce qui nous relie au film, car c'est la raison pour laquelle on est à ce point investi dans le projet. Je me suis retrouvée dans 22 à certains moments de ma vie. Je n'ai pas vraiment eu le même parcours que Pete et Kemp : par exemple, Pete, dès le premier jour, savait qu'il voulait devenir travailler dans le cinéma d'animation, moi je n'ai pas ressenti cette vocation. Et je continue parfois à me demander ce que je vais faire de ma vie (rires).

"Toutes les voix et les opinions comptent" - Dana Murray, productrice

Soul est le premier film Pixar avec un héro afro-américain, ancré dans une culture afro-américaine. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle vous avez engagé des "consultants culturels " sur le film. Pouvez-vous expliciter leur rôle et ce qu'ils ont apporté au scénario ?

Dana Murray : C'est tellement important d'avoir des voix différentes impliquées dans la création d'un film. On a commencé avec Kemp Powers dès que l'on a su que Joe serait un personnage afro-américain. On s'est dit "on va avoir besoin d'aide", car il est difficile de parler de ce qu'on ne connaît pas. On a commencé par engager Kemp Powers, mais rapidement on a su qu'on aurait besoin d'autres personnes et on a construit un groupe de consultants culturels avec certains employés noirs de chez Pixar également, qui étaient impliqués dans la création des personnages, des décors, de l'histoire. Car il ne nous fallait pas seulement une voix, on ne cherchait pas à avoir simplement un tampon d'approbation de la part de Kemp en tant que seule personne noire de la pièce. Il nous fallait un large éventail de personnes différentes, car toutes les voix et les opinions comptent.

Kemp Powers : Ce groupe se rassemblait surtout pour débattre car on n'était pas toujours d'accord, que ça soit sur des éléments de l'histoire ou sur des petits détails concernant les personnages. Car beaucoup de ces éléments reposent uniquement sur des goûts personnels. Quelque chose d'aussi simple que le look d'un personnage, par exemple "doit-il porter une chaîne en or ou non ?" reposait sur des divisions générationnelles. Je viens de la génération X, les bijoux en or étaient partout à mon époque. Mais certains animateurs plus jeunes y étaient totalement opposés. C'était une expérience intéressante pour découvrir les différences entre des spécificités culturelles et juste des histoires de goût. Ça l'était aussi pour comprendre qu'il y a certaines généralités culturelles qui changent de génération en génération. L'idée n'était pas de tout traiter, mais surtout de faire en sorte, que ce ne soit pas irréaliste, pour que les personnes appartenant à cette communauté ne sortent pas du film. Je pense que c'était une bonne manière de faire et je pense qu'on a réussi : Je suis un New-Yorkais et je reconnais la vie de Joe. Pas seulement parce que j'ai aidé à l'écrire, je pense sincèrement que tous les New-Yorkais peuvent reconnaître des éléments de la vie de Joe.

Est-ce que ça a été un défi pour vous de faire un film familial en abordant des questions aussi existentielles ?

Pete Docter : Ce qu'on s'est efforcé de faire sur tous les films Pixar, c'est que chacun en ait pour son compte. Chaque film possède plusieurs épaisseurs : il y a de l'humour de geste, il y aussi, j'espère, de bons jeux de mots et de l'humour verbal. Mais dans son essence, vous avez raison, Soul est un film qui aborde des thèmes plutôt pour les adultes. J'ai le sentiment que c'est le cas de la plupart des films Pixar. Même Monstres et Cie, qui a plu tant aux enfants qu'aux adultes, traite en réalité du moment où l'on devient parents. Les enfants voient d'autres choses que les adultes, réagissent à différentes choses dans les films, et je pense que ça sera aussi le cas pour Soul.

Soul - Sortie cinéma le 25 décembre 2020 sur Disney+, le 23 mars 2021 à l'achat digital, le 9 avril 2021 en DVD et Blu-Ray.

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