30 photos censurées par Facebook
"Vous ne publierez pas de contenu incitant à la haine ou à la violence, pornographique, ou contenant de la nudité ou de la violence gratuite". Cet extrait des conditions d'utilisation des services de Facebook est la bible des modérateurs du réseau social pour interdire ou non la publication d'une illustration, ou d'un contenu. Et justement l'interprétation de cette bible peut être réalisée de façon extrémiste. Ainsi, les millions de posts du réseau social sont analysés par des robots censeurs à la recherche de corps trop dénudés, de tétons féminins et de scènes à caractère sexuel. Et sur ces critères, il faut dire que Facebook est particulièrement efficace. Beaucoup plus, en tout cas, que pour ce qui est relatif à la haine et de la violence...
Les censeurs de Facebook sont véritablement prudes et tout ce qui concerne les corps nus peut rapidement être banni avec, comme sanction supplémentaire, une éventuelle suspension du profil d'utilisateur (c'est notamment arrivé au Journal des Femmes, édité par CCM Benchmark, comme Linternaute.com). Et il n'y a pas que les photos, même les dessins et œuvres d'art sont concernés par ce règlement. Comme les modérateurs ne font pas vraiment preuve de discernement, l'affaire la plus célèbre de censure par Facebook est celle d'une publication illustrée par le célèbre tableau "L'origine du monde" de Gustave Courbet. De même, la présence d'un simple téton féminin va faire disparaître à coup sûr une illustration sur le réseau social, même s'il s'agit de lutter contre le cancer du sein ou de promouvoir l'allaitement. Certes, Facebook n'est pas un organisme de presse et il est difficile de l'obliger à respecter la liberté de la presse. Toutefois, le fait que des algorithmes soient juges de ce qui convient à la morale ou non reste gênant. D'ailleurs, ces "robots" peuvent même se faire leurrer, comme fut le cas avec la photo d'une jeune femme posant dans son bain les coudes reposant sur la bordure de la baignoire. Les censeurs numériques ont pris ces coudes pour des seins et ont supprimé illico le cliché. Mais surtout, en censurant à l'emporte-pièce, le réseau social aboutit souvent à l'inverse de ce qu'il souhaitait et vient de surcroît s'offrir une mauvaise publicité, digne du fameux effet Barbara Streisand.