Le "syndrome du chat parachutiste" fait de plus en plus de victimes - il cause des fractures et des lésions neurologiques
Bien qu'ils soient très agiles et généralement précautionneux, les chats ne sont pas à l'abri des accidents. Chaque année, ce sont les accidents de la route qui représentent la première cause de décès chez les félins domestiques. Malheureusement, d'autres événements malencontreux peuvent, eux aussi, causer de graves lésions, voire la mort de nos boules de poils. L'un d'eux est souvent sous-estimé par les propriétaires. Il fait pourtant des centaines de victimes par an.
Appelé Syndrome du chat parachutiste, ce dernier pourrait amuser grâce à son nom. Il fait cependant référence à un événement dangereux qui cause des lésions thoraciques à 66 % de ses victimes. Selon les chiffres d'une étude menée par l'Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort et relayée par l'assurance pour animaux Agria, il cause même des lésions neurologiques dans 10 % des cas. Le nom "syndrome du chat parachutiste" est en fait utilisé lorsqu'un chat chute d'un balcon, d'une fenêtre ou encore d'un toit.
La gravité de ce syndrome, très répandu en printemps et en été lorsque les fenêtres sont souvent ouvertes, dépend bien évidemment de la hauteur de laquelle tombe l'animal. Selon les chiffres de l'École Vétérinaire val-de-marnaise, la hauteur de chute la plus fréquente est celle du 4ᵉ étage, soit un peu moins de 11 mètres. Depuis cette hauteur, une fracture de la mâchoire est présente dans un tiers des cas.
Paradoxalement, l'accident peut parfois avoir une gravité légèrement moindre quand l'animal tombe de très haut. En effet, "lorsqu'un chat tombe, sa vitesse augmente progressivement jusqu'à atteindre un seuil auquel elle se stabilise", expliquent les experts d'Agria. Une fois cette vitesse atteinte, l'animal relâche ses muscles et écarte ses pattes. "Cette posture très spécifique freine sa chute, à la manière d'un parachute." Mais cette position caractéristique ne se déploie qu'à une seule condition : il faut que l'animal chute d'au moins 7 mètres de hauteur.
Bien sûr, cette position de parachutiste semblable à celle adoptée par certaines races d'écureuil n'est pas sans conséquences, puisqu'elle peut causer des lésions et des fractures. Mais elle permet tout de même de minimiser les chocs. Selon Agria et l'Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort, 88 % des chats survivent à leur chute. Ce taux est même porté à 90 % s'ils sont pris en charge par un vétérinaire dans les 48 h !