Grand admirateur de Patrick Rödel, Alain Minc ne s'est visiblement pas caché pour écrire Spinoza, un roman juif, qui n'est pas sans rappeler Spinoza, le masque de la sagesse. "Question de confiote" avait alors titré le Canard Enchaîné pour dénoncer Minc qui avait été jusqu'à pomper l'idée selon laquelle Spinoza aurait inventé une confiture de rose censée le guérir. Confiture originellement mentionnée par Rödel avant que Minc ne se l'attribue comme l'une de ses propres créations... Traîné devant le tribunal de grande instance en 2001, le plagiaire a finalement été condamné à payer 100 000 francs (soit 15 000 euros environ) d'indemnités à Rödel pour "plagiat, reproduction servile et contrefaçon". Pour son manque de vigilance, Gallimard a également dû indemniser l'auteur du texte original.  La muse : "Il porte une simple chemise blanche qui doit faire ressortir, on le suppose, le hâle de sa peau et, sur l'épaule droite, jeté avec désinvolture, le filet aux mailles épaisses encore ruisselant d'eau (...). Ce type est sans conteste méditerranéen". Extrait de Spinoza, le masque de la sagesse de Patrick RÖDEL, 1997.  L'inspiré : "Vêtu d'une simple chemise blanche, un filet aux mailles ruisselantes sur l'épaule, la peau sombre, il n'est qu'un Méditerranéen comme un autre". Extrait de Spinoza, un roman juif d'Alain MINC, 1999.
© Gallimard