Samat : biographie d'un rappeur controversé

Samat : biographie d'un rappeur controversé

SAMAT. Lundi 7 octobre 2019, le rappeur Samat, âgé de 37 ans, a été tué par balles à Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise.

Biographie courte de Samat. Samat était originaire de Stains, une commune de Seine-Saint-Denis. Rappeur depuis la fin des années 1990, il débute en 1998, en intégrant notamment le collectif La Rafale. Samat va très vite s'engager dans une carrière solo et sortir plusieurs mixtapes dans les années 2000. Son premier album, "Juste Milieu", sortira en 2006. Et Samat est déjà friand de collaborations puisqu'on trouve sur cette album plusieurs autres rappeurs comme Tandem, Lino d'Ärsenik ou encore Alibi Montana. L'année suivante, un nouvel album sortira avec La Rafale. Viendront ensuite les albums "La Douleur du bitume" en 2009 et plusieurs autres projets. Mais c'est en 2016 que Samat se fait connaître dans le milieu du rap, notamment avec sa collaboration avec Sofiane sur "Tireurs dans la ville".

Samat, un rappeur US à la française

La carrière de Samat, à l'instar des Booba et autres Kaaris, est très influencée par le rap américain des années 1980 et 1990. Il use de mélodies sombres découpées par des boîtes à rythmes, de lignes de basse prononcées et de paroles crues, souvent violentes. Dans ses textes, comme dans ses clips, les armes sont quasi-omniprésentes et la figure du gangster ou du caïd des banlieues mise en avant. Sur des images publiées sur les réseaux sociaux, on peut notamment voir Samat vêtu d'un gilet pare-balles ou arme à la main. Dans l'une des dernières vidéos postées par Samat, on trouve un morceau de son prochain album  "Commission rogatoire". Intitulé "Crime organisé", ce feat avec Kalash Criminel montrait les deux rappeurs face caméra déversant des punchlines allant souvent très loin : "Le savoir est une arme, j'ai une armurerie donc je suis un savant / T'as encore des grenailles, j'ai des fusils d'assaut, j'suis l'tireur dans la ville / Le flingue dans la sacoche, j't'allume si tu t'approches, tiens mange-toi une bastos, fais pas le San Goku", scande notamment le rappeur dans ce morceau. La sortie de "Commission rogatoire" avait été annoncée le 4 septembre dernier. Ce nouvel album comptait 26 autres collaborations, dont des featuring avec Niro, Sofiane, Kaaris, Lacrim ou encore Lartiste.

Samat est mort

Le rappeur Samat a été tué par balles, lundi 7 octobre 2019 à Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise. Il avait 37 ans. Aux alentours de 19h30, il se trouvait sur le parking du McDonald's de la ville, quand une voiture s'est approchée et a ouvert le feu, rapporte Le Parisien. L'artiste aurait été touché à la tête, devant sa femme et son enfant. Des détonations ont été entendues après quoi le ou les suspects ont pris la fuite, rapporte l'AFP et Le Parisien, à bord d'un véhicule retrouvé plus tard par la police. Incendié, il se trouvait dans la cité du Clos-Saint-Lazare, à Stains (Seine-Saint-Denis), d'où Samat était originaire.

Selon les premiers éléments de l'enquête, c'est la piste du règlement de comptes qui est privilégiée par la police judiciaire de Versailles, en charge des investigations. Le rappeur Samat, connu pour sa musique violente et crue, avait travaillé avec des artistes comme Kalash Criminel, Sofiane ou Kaaris. Sur les réseaux sociaux, ces derniers lui ont d'ailleurs rendu hommage, dès l'annonce de sa mort. Si l'artiste s'est illustré par ses nombreux featurings, il avait aussi (et peut être surtout) fait parler de lui pour ses nombreux démêlés avec la justice.

Samat, connu pour ses déboires judiciaires 

Le rappeur Samat était âgé de 37 ans quand il a été tué par balles lundi 8 octobre 2019 en début de soirée. Connu pour ses nombreuses collaborations avec d'autres artistes de la scène rap française, il avait aussi fait souvent parler de lui pour ses démêlés avec la justice. Avant de trouver la mort, il était d'ailleurs en prison, incarcéré à la maison d'arrêt de Nanterre après avoir été mis en examen en 2018 pour trafic d'armes et de stupéfiants selon une source proche de l'enquête, citée par l'AFP. Il bénéficiait d'une permission de sortie quand l'attaque a eu lieu. L'Agence France Presse rappelle que le rappeur avait été impliqué dans un règlement de comptes en 2010, déjà sur un parking : celui d'un supermarché Cora de Garges-lès-Gonesse.