Led Zeppelin : "Stairway to Heaven" plagiat ? Pourquoi la justice a dit non

Led Zeppelin : "Stairway to Heaven" plagiat ? Pourquoi la justice a dit non Le groupe américain Spirit accusait Led Zeppelin d'avoir plagié un de leur morceau. La justice qui délibérait depuis mercredi dernier vient de rendre son verdict.

[Mis à jour le 24 juin à 11h06] La justice américaine a rendu son verdict hier. Non, "Stairway to Heaven" n'a pas été plagié sur "Taurus" de Spirit. Les 8 juges en charge du dossier ont ainsi expliqué que Led Zeppelin avait bien eu accès au titre de Spirit, mais que l'héritier de Spirit, Michael Skidmore n'avait pas réussi à prouver que les deux morceaux étaient "intrinsèquement similaires". C'est ce dernier qui avait pourtant porté plainte et qui réclamait entre 3,4 et 13,5 millions de dollars de dommages et intérêts.

C'est mercredi 22 juin que se sont ouvertes les délibérations à Los Angeles. Le jury composé de 4 hommes et 4 femmes devait décider si "Stairway to Heaven" était un plagiat ou non. Led Zeppelin a été entendu par les juges plusieurs jours. Jimmy Page, vêtu de noir durant sa principale intervention, avait affirmé qu'il ne connaissait pas la chanson "Taurus", qu'on l'accusait d'avoir plagiée. Cinq jours de procès avaient été annoncés pour laisser aux juges le temps de condamner ou non Led Zeppelin. "Je savais que je ne l'avais jamais entendue avant", a expliqué le guitariste du groupe qui ajoute ne jamais avoir comparé les deux chansons. Devant le jury, Jimmy Page avait assuré n'avoir jamais écouté le groupe qui le traîne devant la justice, Spirit, ou même de les avoir vus en concert.

Led Zeppelin n'a pas plagié

"Stairway to Heaven", tube de Led Zeppelin est un plagiat ? C'est ce en tout cas ce qu'affirme le groupe de rock originaire de Los Angeles, Spirit. Robert Plant et Jimmy Page, les deux leaders du groupe avaient rendez-vous mardi devant la justice américaine. Sorti en 1971, le titre "Staiway to Heaven" est l'un des plus grands tubes de Led Zeppelin. Le morceau dure près de huit minutes et a participé au succès du groupe. "C'est un véritable vol. 'Stairway to Heaven' est une copie. Ces mecs se sont fait des millions de dollars sans jamais nous dire merci" s'était énervé Randy California, l'ancien guitariste de Spirit qui n'a pourtant jamais porté plainte avant son décès en 1997. C'est Michael Skidmore, en charge de son patrimoine, qui traîne Led Zeppelin devant le tribunal de Los Angeles. Depuis deux ans il se bat pour obtenir ce procès. 

Selon eux, "Stairway to Heaven" serait une copie de "Taurus", titre de Spirit sorti en 1968. Ce sont les premières notes de la chanson qui seraient pointés du doigt. Des accords de guitare qui se ressemblent et qui amènent Led Zeppelin devant la justice, 45 ans après la sortie de leur tube. Le procès oppose les héritiers de Spirit aux deux fondateurs du mythique groupe de rock. Un juge fédéral a estimé qu'il y avait suffisamment d'arguments pour ouvrir un procès, même si le plagiat n'est pas confirmé. Pour que la justice américaine tranche, le jugement devrait durer encore trois jours. 

Led Zeppelin au tribunal

Huit jury, quatre hommes et quatre femmes étaient en charge de la délibération. Michael Skidmore était présent mardi pour le premier jour du procès. Il considérait que le jugement est "presque comme un test de goût" plutôt qu'une décision purement juridique, entre plagiat ou non. Les avocats de Spirit estimaient quant à eux que "Randy California mérite que l'on reconnaisse sa contribution à la composition de 'Stairway to Heaven' et sa place comme auteur de la plus formidable chanson de rock". Led Zeppelin s'est d'abord défendu en expliquant qu'il y avait prescription, le titre étant sorti en 1971. L'argument avait été rejeté par le juge qui rétorquait qu'une nouvelle version remastérisée de "Stairway to Heaven" était sortie en 2014.

Led Zeppelin n'en est pas à sa première accusation, en tout une quinzaine de leurs titres ont déjà été soupçonnés d'avoir été copiés sur d'autres artistes. Des accusations qui auraient toujours débouché sur des accords à l'amiable et des compensations financières.

Crédit image : Greg Allen / Rex Featur/REX/SIPA