Les sommets du rêve vertical Enfer climatique au Mont McKinley

6 194 m au dessus du niveau de la mer, et en Alaska qui plus est : le sommet du Mont McKinley est un lieu glacial et très pauvre en oxygène.

Glacial car les températures chutent vite avec l'altitude : on perd environ 1 degré celcius tous les 100 m (l'air en s'élevant se dilate, et ce faisant perd de la chaleur), et, en Alaska, on ne part déjà pas de très haut en température au niveau de la mer. Au sommet du Mont McKinley, en hiver, observer moins de - 40 °C n'est pas inhabituel.

Pauvre en oxygène car la pression atmosphérique chute également, et assez logiquement, avec l'altitude (c'est d'ailleurs la baisse de pression qui provoque la dilatation de l'air). Moins d'air, donc moins d'oxygène. Et une fois encore, à la latitude de l'Alaska les variations de pression sont plus fortes.

le mont mckinley, au dessus des nuages.
Le Mont McKinley, au dessus des nuages. © Bruno CUSA

On connaît les effets du froid, ceux du manque d'oxygène peut-être moins, si ce n'est bien sûr le souffle court, et donc l'épuisement beaucoup plus rapide. Mais il y a aussi l'ensemble des effets produits par une mauvaise irrigation du corps, le plus spectaculaire étant la diminution des facultés mentales : le grimpeur se croît normal, mais son cerveau fonctionne au ralenti et il peut être conduit à prendre des décisions irraisonnées.

Le manque d'irrigation se fait sentir aussi par des nausées, maux de tête, vertiges, pertes d'appétit, insomnies - ce qui épuise encore plus, et en haute altitude des œdèmes - le mal des montagnes. Les formes les plus aigues sont les œdèmes pulmonaires ou cérébraux qui, faute d'une redescente rapide, entraîneront une issue fatale.

Au sommet du Mont McKinley, on respire moins de la moitié de la quantité d'oxygène qu'on respirerait au niveau du sol.

 A lire pour mieux comprendre : Pourquoi il fait plus froid en altitude