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Visite du phare de Cordouan, des pieds à la tête
De part et d'autre de la salle du rez-de-chaussée, des fontaines surmontées de têtes de lions en cuivre servent à canaliser toute l'eau qui ruisselle sur le phare pour la filtrer avant de l'expédier dans des citernes au sous-sol. Du rez-de-chaussée à la lanterne, 6 étages et 311 marches sont à gravir. Dans l'appartement du Roi, au premier étage, on remarque un occulus (un trou circulaire) qui permettait aux gardiens, à partir de 1790, de monter au sommet de la tour, à l'aide d'un palan, les combustibles nécessaires à l'éclairage de la lanterne. Au deuxième étage, la chapelle Notre Dame est la dernière salle datant de la construction par Louis de Foix. Le sol est en marbre gris et noir, les vitraux ont été réalisés en 1855 par le maître verrier Lobin qui a également restauré les vitraux de Notre Dame de Paris. A partir de la salle des Girondins, au troisième étage, l'intersection de l'escalier avec le plafond donne à ce dernier une forme de cœur très particulière. Avant d'atteindre la lanterne, il faut traverser la salle du Contrepoids (jusqu'en 1987, une machine entraînait un écran ajouré qui permettait de rythmer le feu dans la lanterne et le contrepoids de la machine de rotation venait y terminer sa course), la salle du matériel et la salle de veille où un système de réflecteurs permettait au gardien de vérifier le bon fonctionnement du feu à travers la fenêtre, depuis son lit. La lanterne offre enfin un superbe panorama. La lentille de Fresnel, conçue en 1823, possède des prismes taillés à la main qui réfléchissent vers l'horizon tous les rayons issus de la source lumineuse. Testée à Paris sur l'Arc de Triomphe, elle éclaira, dit-on, les Champs Elysées comme en plein jour : sa portée est d'environ 40 km.