Près de 700 000 visiteurs se pressent chaque année pour visiter l'intimité du plus célèbre des Impressionnistes, en commençant par le salon-atelier qui abrite les répliques des œuvres de Monet et de précieuses photographies de son épouse ou un portrait de son ami Sacha Guitry.
Dans le "petit salon bleu" qui servait de salon de lecture, les meubles se fondent dans les murs (la bibliothèque, un buffet cauchois ou encore, l'horloge). Le bleu de la pièce fait ressortir la collection des estampes japonaises ukiyo-e que Monet affectionnait tant.
L'accrochage des estampes japonaises se poursuit dans la salle à manger, décorée de 56 gravures. Un bouquet de fleurs orne la table. Chrysanthèmes, soleils, dahlias, hélianthes, mauves... De nombreuses fleurs ont posé pour le peintre.
C'est en 1883, à 42 ans, que Claude Monet a loué cette grande maison à Giverny en Normandie, à une heure de route de Paris. Il finit par en devenir propriétaire, troque le fade gris de ses murs pour un vif "vert Monet" et y restera avec sa famille jusqu'à sa mort en 1926.
C'est à Giverny que Claude Monet se prend de passion pour le jardinage. 10 jardiniers sont employés par le peintre pour entretenir le jardin, à l'image de ces arceaux où des rosiers grimpants s'y épanouissent.
L'entrée de la maison, non chauffée, était aménagée en petite épicerie, permettant de conserver au frais les aliments, particulièrement les œufs et le thé. Des meubles de style bambou rappellent que la mode était au japonisme à la fin du 19e siècle.
Au printemps, iris, tulipes, narcisses et jonquilles fleurissent dans les allées du jardin normand de Claude Monet dans lequel il travaille plusieurs fois par jour. Il rapportait de ses voyages des graines de fleurs et finit même par créer ses propres variétés.
Dans le prolongement de la salle à manger, la cuisine du peintre est la représentation parfaite d'une véritable cuisine de campagne française, où sont suspendues en grand nombre des casseroles en cuivre mises en valeur par des carreaux de faïence bleus.
Claude Monet achète la propriété en 1890 et y fait aménager une longue terrasse en bois le long de la maison. La maison doit se fondre dans le jardin : sur la façade, il y fait pousser une vigne vierge.
Claude Monet transforme le marécage de son jardin en un chef-d'œuvre floral. Saules pleureurs, glycines, bambous... La végétation dont la couleur change au gré des saisons plonge le visiteur dans une atmosphère sereine. C'est dans ce jardin d'eau qu'il y installe les nymphéas.