Les scandales du Tour de France Auto-sabotage pour Anquetil

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Anquetil a simulé un souci mécanique (un câble de dérailleur sectionné) pour pouvoir changer de vélo. © L'Internaute Magazine

Tour de France 1963 : Anquetil est au coude-à-coude avec Bahamontès au classement général. Arrive le col de la Forclaz, dans les Alpes, dans l'étape Val d'Isère-Chamonix. Le "Grand Jacques" est devancé par son adversaire principal et par Poulidor. Pour que le cycliste français soit plus léger dans la montée du col, son directeur sportif Raphaël Géminiani ne voit qu'une solution : enfourcher une monture moins lourde. Seul hic : cette manœuvre est interdite par le règlement. Le changement de vélo n'est autorisé qu'en cas d'ennui mécanique...

C'est là qu'intervient Louis de Bruyker, le mécano de l'équipe. Géminiani lui glisse "Essaye de bricoler quelque chose..." L'idée est de sectionner discrètement le câble du dérailleur d'Anquetil à l'abri des regards des commissaires de course. Le mécanicien demande à la voiture de se rapprocher du vélo du champion, se saisit d'une pince coupante et d'une clé, et coupe le câble.

Jacques Anquetil signale le problème mécanique, on lui donne un autre vélo, plus léger, et le tour est joué ! Le Français remporte l'étape, puis la Grande Boucle.