Parcours surprises en Coupe du monde Le Chili en 1962

C'est un lieu commun qui se réalise bien souvent : même faible sportivement, un pays qui organise la Coupe du monde a de fortes chances de réaliser un beau parcours. Le Chili, hôte de la compétition en 1962, confirme cette tendance.

Douze ans après leur dernier Mondial, les Chiliens ne sont pas vernis au tirage. Ils se retrouvent dans le groupe le plus relevé, en compagnie de l'Italie, la RFA et la Suisse. Face aux Helvètes, pour son entrée dans le tournoi, la Roja débute mal et encaisse un but après 6 minutes de jeu. Loin de se décourager, elle renverse la vapeur en inscrivant 3 buts consécutifs.

Intervention de la police

La deuxième rencontre, contre l'Italie, marque les esprits par sa violence. Surnommé la "bataille de Santiago", ce match se dispute devant 66 000 spectateurs chauffés à blanc par une polémique déclenchée avant la partie (des journalistes italiens auraient moqué les mœurs légères des Chiliennes).

Deux Italiens se font exclure par l'arbitre, dont le premier avec l'aide de la police.

Deux joueurs de la Squadra Azzura se feront exclure par l'arbitre, dont le premier avec l'aide de la police chilienne ! Dans une ambiance électrique, les locaux font finalement la différence en fin de match (2-0).

Après une dernière rencontre perdue contre la RFA, le Chili affronte l'Union Soviétique en 1/4 de finale. Loin d'être favori, il remporte tout de même son duel (2-1) face au grand gardien Lev Yachine. Sur le 2e but, Eladio Rojas est tellement heureux d'avoir battu le futur Ballon d'Or qu'il lui fait une accolade !

Au tour suivant, le Brésil et ses vedettes (Vava et Garrincha, doubles buteurs) domine le Chili sans trop de mal. Les Chiliens trouveront du réconfort en remportant le match pour la 3e place face à la Yougoslavie. A ce jour, il s'agit de la meilleure performance chilienne en Coupe du monde.