Nouvelle affaire Benzema : "aucune mise en cause n'est envisagée"
Libé a-t-il monté en épingle les investigations de la justice suspectant un "blanchiment en bande organisée" et un "blanchiment de trafic de stupéfiants" dans un dossier complexe en y associant le nom de Karim Benzema ? En réalité, dans les révélations du quotidien sur l'enquête confiée au juge du pôle financier Renaud van Ruymbeke, à aucun instant, n'est fait mention d'une implication du footballeur français dans de probables opérations illicites. A l'AFP, une source judiciaire est formelle : "A ce stade, aucune mise en cause de Karim Benzema n'est envisagée". Libération choisit d'entretenir le doute avec une formulation plus vague : "le juge semble à ce stade écarter une responsabilité directe du footballeur".
Reste que Karim Benzema a simplement été entendu comme témoin, lors d'une audition libre menée il y a deux mois par le Service national des douanes judiciaires, organisée dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 17 septembre. Mais pourquoi la justice a-t-elle souhaité recueillir son témoignage ? Est-il suspecté de quoi que ce soit ? Libération écrit dans son article que des soupçons se portent sur la société BH Event's, dont il est le principal actionnaire. Cette entreprise aurait pu effectuer des opérations financières - l'achat d'un fonds de commerce et sa vente avec une perte sèche de 2 millions d'euros. Mais Libé précise tout de suite que "le footballeur a délégué tout pouvoir à son associé dans la société [...] tout en se portant caution à hauteur de 2,5 millions d'euros pour la vente". Et de citer son entourage : "Karim s'est fait avoir. Il a perdu beaucoup d'argent dans cette histoire". Libé aurait donc pu titrer sur la possibilité que le footballeur soit victime d'une affaire de blanchiment, mais "Nouvelle embrouille" avait l'avantage d'être plus court.
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