Mort de Bruno Martini : Guy Roux et Platini pleurent leur ancien gardien

Mort de Bruno Martini : Guy Roux et Platini pleurent leur ancien gardien BRUNO MARTINI. Le décès de l'ancien gardien de l'équipe de France de foot, qui était hospitalisé en soins intensifs depuis une semaine, a été annoncé ce mardi 20 octobre 2020. Bruno Martini est mort à l'âge de 58 ans et laisse derrière lui une femme et deux enfants. Les hommages se multiplient.

[Mis à jour le 20 octobre 2020 à 13h51] La grande famille du foot français est en deuil aujourd'hui après l'annonce de la mort de Bruno Martini, ancien gardien de but des Bleus.  Michel  Platini, qui avait été son sélectionneur chez les Bleus entre 1989 et 1992, a été l'un des premiers à réagir, ce matin. "C'était le joueur parfait, pour un sélectionneur, parce que c'était un très bon gardien, mais aussi une personne respectée, respectable, un type formidable et gentil, a-t-il confié à L'Equipe. C'était un gardien méticuleux, un coéquipier dévoué et remarquable. Bruno était vraiment un joueur parfait, et discret. Il avait réussi sa carrière, puis sa reconversion. Je l'aimais beaucoup". Guy Roux, qui avait été l'entraîneur de Martini à Auxerre a, lui, réagi auprès de Ouest -France, en indiquant notamment : "Sa disparition, ce n'est pas normal. Vu notre différence d'âge, c'est moi qui aurais dû partir le premier. Il était en pleine force de l'âge à 58 ans (...) C'est comme si j'avais perdu quelqu'un de ma famille. Je vais porter cette disparition lourdement… Quand j'ai appris son arrêt cardiaque, j'ai aussitôt appelé le club de Montpellier. Vu les éléments que l'on m'avait donnés, je m'attendais à une issue aussi catastrophique".

C'est le club de Montpellier, où l'ex-joueur occupait le poste de directeur adjoint du centre de formation, qui a rendue publique la triste nouvelle ce matin, via un communiqué, dans lequel le club de foot héraultais indique notamment : "C'est avec une immense tristesse que nous avons appris ce jour le décès de Bruno Martini (…) Aujourd'hui, le football français pleure l'un des plus grands gardiens de but de son histoire, et le MHSC l'un de ses plus fidèles serviteurs, sur le terrain comme en dehors. Il laisse l'image d'un homme bien, toujours prêt à aider, et qui ne manquait jamais l'occasion de distiller un mot bienveillant à chacun de ses interlocuteurs. Repose en paix Bruno, tu nous manques déjà (...) Le MHSC adresse ses plus sincères condoléances à Marie, Marion et Anne, sa famille, et ses proches".

L'entraîneur du club montpelliérain, Michel Der Zakarian, a également fait part de son émotion, aujourd'hui, après avoir appris la mort de Bruno Martini : "Bruno a été un grand joueur. Une bonne personne, gentille, toujours posée. Je ne garde que des bonnes choses de lui. C'est vraiment dommage qu'il soit parti si tôt. On se croisait souvent à Grammont, il était toujours avenant et bienveillant, alors quand je suis arrivé à l'entraînement la semaine dernière, avec toutes les ambulances et Bruno par terre... C'est une grande tristesse".

Ses deux autres anciens clubs, l'AJ Auxerre et l'AS Nancy Lorraine rendent également hommage ce matin à leur ancien joueur, tout comme l'UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels), qui écrit sur son compte Twitter : "Nous avons une immense pensée pour sa femme, ses filles, ses proches et toute la grand famille du Montpellier HSC".

Agé de 58 ans, Bruno Martini avait été admis en urgence à l'hôpital le 12 octobre dernier suite à un arrêt cardio-respiratoire subi au centre de formation de Montpellier où il occupait les fonctions de directeur adjoint. L'ancien international avait, selon Le Métropolitain, été victime d'un arrêt cardio-respiratoire devant sa voiture, sur le parking au centre d'entraînement de Grammont. Secouru vers 13h30, il avait été réanimé par une équipe de sapeurs pompiers et un infirmier du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de l'Hérault. Bruno Martini avait été transporté dans un état grave à l'hôpital Arnaud-de-Villeneuve de Montpellier, où il a été admis en soins intensifs, révélait alors le Midi Libre.

Bruno Martini, originaire de Nevers, s'était révélé dans un club bourguignon, l'AJ Auxerre avec lequel il avait rejoint le monde professionnel. Sous l'égide de Guy Roux, il connaîtra la D1 puis la coupe d'Europe, atteignant la demi-finale de la Coupe UEFA en 1993 face au Borussia Dortmund avant de remporter la Coupe de France en 1994 avec l'AJ Auxerre. Il rejoindra ensuite Montpellier où il finira sa carrière en 1999. Bruno Martini, c'était aussi 31 sélections avec les Bleus où il avait pris le relais de Joël Bats pour s'imposer comme le portier numéro un des Bleus au tournant des années 1980-1990. Il incarnait alors la génération prometteuse sacrée championne d'Europe Espoir en 1988 avec à ses côtés Eric Cantona ou Laurent Blanc. Il perdra toutefois sa place au profit de Bernard Lama quelques mois avant le retentissant échec face à la Bulgarie en novembre 1993, scellant la non-participation des Bleus à la Coupe du monde 1994. Après sa carrière, Bruno Martini avait intégré la direction technique nationale, travaillant notamment sur la modernisation de la formation des gardiens de but.