Drames du sport Le drame du "9 Mai" à Accra

En mai 2001, le sommet du championnat ghanéen entre le Hearts of Oak FC (équipe d'Accra) et l'Asante Kotoko (club de Kumasi, 2e plus grande ville du pays) a tourné à l'horreur. Cent vingt-six spectateurs sont décédés, d'asphyxie ou d'écrasement, à la suite d'une bousculade.

Furieux de voir leur équipe rejointe puis menée au score en fin de match (2-1), sur un but litigieux, certains supporters de l'Asante se sont mis à arracher les sièges des tribunes pour les jeter sur la pelouse. Les policiers présents se sont alors interposés, jetant des grenades lacrymogènes en direction des fauteurs de trouble.

Les supporters qui ont tenté de s'enfuir se sont retrouvés piégés, les portes de l'Accra stadium étant closes.

Un mois de tragédies en Afrique

Avant ce drame, le plus meurtrier qu'ait connu le football africain, trois autres catastrophes avaient secoué le continent noir. Le 11 avril 2001, quarante-trois spectateurs étaient morts à l'entrée de l'Ellis Park de Johannesbourg (Afrique du Sud) avant le match entre les Orlando Pirates et les Kaiser Chiefs ; le 29 du même mois, une bousculade au stade Mobutu à Lubumbashi (Rép. Démocratique du Congo) fit quatorze victimes ; le 6 mai, les émeutes survenues lors du derby d'Abidjan (Côte d'Ivoire) coûtèrent la vie à un spectateur et provoquèrent trente-neuf blessés.