Sportifs blessés mais courageux Walter Spanghero

Dans l'imaginaire collectif, deux hommes incarnent parfaitement la bravoure et le sens du sacrifice dont font preuve les rugbymen : Jean-Pierre Rives et Walter Spanghero.

Réputé pour son engagement sans faille et son amour du combat, le premier a marqué les esprits un 19 mars 1983 lors d'un France-Pays de Galles comptant pour le Tournoi des V Nations. L'image de son maillot souillé de sang (celui de Serge Blanco, victime d'une fracture du nez) est désormais culte.

L'homme aux multiples fractures

Par un clin d'œil amusant de l'Histoire, Walter Spanghero a connu pareille mésaventure dix ans plus tôt, dans le même stade (Parc des Princes), face au même adversaire et dans le même tournoi ! L'Homme de fer, comme le surnommaient les Sud-Africains, s'était cassé le nez en plein match...

Pour son dernier match international sur le sol français, le géant du RC Narbonne offrait ainsi au public parisien un résumé de sa carrière : des contacts rugueux, une blessure, du sang et un courage exemplaire. Car, ce jour-là comme celui où le troisième-ligne avait subi une quintuple fracture à la main droite, Walter avait tenu à terminer le match.

"Un match qui ne fait pas mal est un match raté", aimait à dire Walter Spanghero.

Avec humour, le plus célèbre des frères Spanghero a déclaré au détour d'une interview : "Si je n'avais pas eu mon nez, je l'aurais pris en pleine gueule". Mais aussi "qu'un match qui ne fait pas mal est un match raté"...