L'Australie en proie au dopage

La grande nation du sport qu'est l'Australie se voit frappée par des affaires de dopages à répétitions. Un rapport met en lumière le recours à des produits dopants à la fois dans la monde professionnel et amateur.

La grande nation du sport qu'est l'Australie se voit frappée par des affaires de dopages à répétitions. Regarder et pratiquer un sport en Australie reste l'activité culturelle la plus populaire chez les Australiens (Bennet et al. 1999). Le recours à des produits dopants n'est plus rare à la fois dans la monde professionnel et amateur.

La Commission australienne de lutte contre le crime (ACC) avait sonné la sonnette d'alarme en début d'année en remettant un rapport qui avait interpellé. Le « jour le plus sombre de l'histoire du sport australien » venait tout juste de se terminer que la tempête commençait à grandir dans certains clubs du pays. Le rugby à XIII et le football australien étaient les principales cibles de se rapport.
L'industrie du sport en Australie a généré en 2006 plus de huit milliards d'euros. Un revenu en progression grâce à la culture locale et aux réussites internationales des différentes équipes et sportifs australiens. Le rugby, le football australien, le soccer, le cricket, le cyclisme, la natation et l'athlétisme sont les principales disciplines où les australiens excellent. La dynamique autour du sport est en croissance tout comme la recherche de la meilleure performance en vue du succès et des retombés financière.
Accompagné par l'ASADA, l'agence australienne de lutte anti-dopage, les instances australiennes ont organisé un vaste plan de contrôle et de surveillance des pratiques des clubs de hauts et plus faibles niveaux. Des entretiens et des enquêtes dans de nombreux clubs à Sydney, Melbourne et dans le Queensland ont déjà eu lieu et se poursuivent. Des dizaines de joueurs ont été auditionnés et contrôlés notamment chez les Essendon Bombers dans l'Australian Football League ou les Cronulla Sharks dans la National Rugby League. Plusieurs joueurs sont susceptibles d'être suspendus.

Ces pratiques entraînent des trafics dans les réseaux clandestins et favorisent l'industrie du crime. Le rapport émet notamment que des entraîneurs, des médecins ou des pharmaciens facilitent l'utilisation et la prise de substances. Les premières conclusions du rapport de l'ACC indique même que certaines des hormones citées ne sont pas autorisées sur l'être humain. Les ministères des différents États australiens ont annoncé que la situation était plus graves qu'ils ne l’imaginaient.
Stuart O'Grady est le dernier sportif australien mis en cause dans une histoire de dopage. Second Australien de l'histoire a revêtir le maillot jaune, sur le Tour de France en 1998, O'Grady a avoué avoir pris de l'EPO avant la Grande Boucle. Il risque notamment de perdre sa médaille d'or aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Lors de cette même compétition, la superstar Ian Thorpe remportait quatre médailles. L'athlète fut l'objet d'une enquête pendant de long mois avant d'être blanchi, en 2007.
L'Australie mène actuellement une enquête profonde pour faire ressortir les responsables de ce système. Certains pays européens tels que l’Espagne ou l'Italie, durement touchés par des affaires dans le cyclisme ou le football devraient prendre exemple sur l'Australie afin d'éradiquer ce fléau.