Les combinaisons magiques Le Onze d'or hongrois

Du Onze d'or, il ne reste plus qu'un mythe : celui d'une équipe hongroise majestueuse, survolant le début des années 50 avec une maîtrise quasi parfaite.

le maillot hongrois des années 60, un des rares souvenirs du onze d'or.
Le maillot hongrois des années 60, un des rares souvenirs du Onze d'or. © DR

Le quatuor offensif formé par Ferenc Puskas, Sandor Kocsis, Zoltan Czibor et Nandor Hidegkuti s'est d'abord illustré en remportant les Jeux Olympiques de 1952. Un an après, les Hongrois entrent dans l'histoire en battant l'Angleterre (6-3) à Wembley. C'est la première fois qu'une sélection non-britannique défait la sélection royale à domicile.

La Coupe du monde de 1954 aurait dû couronner les coéquipiers du Major galopant Ferenc Puskas. Jusqu'à la finale, le Onze d'or se balade au fil des victoires : 9-0 contre la Corée du sud, 8-3 contre la RFA, 4-2 contre le Brésil, puis 4-2 en demi-finale contre l'Uruguay. En finale, les Hongrois se retrouvent face à la RFA, mais s'inclinent contre toute attente (3-2).

Deux ans plus tard, l'insurrection de Budapest aura des conséquences tragiques sur la sélection nationale. La révolte a lieu alors que le Honved Budapest dispute des matchs amicaux à l'Ouest. Or, les cadres de l'équipe nationale, qui jouent pour ce club, refusent de revenir en Hongrie. Le Onze d'or, à l'origine du schéma tactique en 4-4-2, n'aura donc pas survécu à la répression du mouvement insurrectionnel. Même Ferenc Puskas, l'âme de cette équipe, changera de nationalité quelques années après.