Les exploits sportifs de 12 aventuriers Régis Belleville : seul dans le désert

Bien que né en France, Régis Belleville tombe très vite sous le charme du Sahara. Son père, qui travaille en Algérie, lui fait découvrir le désert dès l'âge de huit ans. Fasciné par ce milieu hostile et mystérieux, il décide de lui consacrer sa vie.

A la découverte des dunes du Sahara

En 1998, Régis Belleville part seul sur une ancienne piste du commerce caravanier qui relie le Maghreb (nord de l'Afrique) à l'Afrique noire. En Mauritanie, il fait la connaissance d'un chamelier maure, N'Taha, qui décide de le suivre dans l'aventure. Ensemble, ils parcoureront 800 km en un mois, soit près de 25 km par jour.

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Régis Belleville s'est rendu dans des zones inconnues dans le désert du Sahara. © Witold

Quatre ans plus tard, en 2002, Régis Belleville et son ami traversent d'ouest en est le Majâbat al-Koubrâ, "le désert des désert". Entre le point de départ, Chinguetti (Mauritanie), et l'arrivée, Tombouctou (Mali), ils parcourent 1 137 km en 49 jours. Pour éviter de surcharger leurs huit dromadaires, les deux hommes ont dû réduire les réserves d'eau. Surtout, ils ont franchi plus de 1 000 km sans aucun point d'eau, un record absolu. Cet authentique exploit a valu à Régis Belleville d'être intégré à la Société des explorateurs français et d'être nommé "aventurier de l'année 2002" par l'Institut Géographique National.

L'exploit inachevé

En octobre 2005, Régis Belleville tente en solitaire la traversée intégrale du Sahara en suivant le 20e parallèle, sans assistance et avec trois chameaux. L'aventure est périlleuse : le trajet passe à travers sept pays différents, les puits d'eau sont inexistants, les routes commerciales éloignées. Au début de son sixième mois de marche, après avoir parcouru plus de 4 000 km en plein désert, Régis Belleville s'est trouvé pris dans une tempête de sable. Epuisé et déshydraté, il est retrouvé sain et sauf le lendemain par les secours.