Cyril (Gagnant Meilleur Pâtissier 2015) : "Ça redore les couleurs de mon métier" [INTERVIEW]

Alors qu’il a remporté le concours du Meilleur Pâtissier organisé par M6, Cyril revient pour nous sur son parcours et sa victoire.

Après plusieurs semaines intenses de compétition dans Le Meilleur Pâtissier, Cyril est finalement sorti grand vainqueur du concours. Lors de la dernière épreuve de l'émission le policier est parvenu à tirer son épingle du jeu en préparant un magnifique gâteau de Noël. La rédaction de Linternaute.com a pu poser quelques questions à l'heureux gagnant après sa victoire.

Linternaute.com : on imagine que la joie était au rendez-vous après la finale ?

Cyril : Ça a été intense, riche en émotion, surtout que la production avait invité ma famille : ma femme et mes deux petits. Au moment de ma victoire, je vois ma femme en pleurs et mon plus grand de 7 ans qui est en larmes. Forcément, je verse moi aussi ma petite larme. Mes collègues me tapent dans le dos… Tout est allé très vite !

Vous n'avez pas eu trop de difficulté à gérer la pression lors de cette finale ?

Il y avait de la pression bien entendu, mais on a tous vu cette finale comme un bonus. C'était une grosse compétition, mais bon enfant. Je me disais déjà que c'était énorme d'être finaliste. J'ai donc travaillé sereinement, sans trop de pression. On savait que la famille allait venir sur le plateau et j'étais hyper fier de pâtisser pour eux. Ça m'a enlevé une pression supplémentaire en fait.

On vous a tout de même senti parfois un peu en difficulté…

Evidemment pour ne pas changer, c'est l'épreuve de Mercotte qui m'a posé quelques galères (Rires). Je pensais que ça correspondait à ce qu'elle voulait et malheureusement les dés ont été relancés. Sur la dernière épreuve, avec le dessert glacé, on ne pouvait pas savoir qui allait gagner. Mais le jury a adoré et ma préparation était équilibrée selon Philippe Conticini. J'étais venu pour le voir et il a trouvé mon dessert super. C'était un rêve pour moi.

 

Pourquoi avoir participé au Meilleur Pâtissier ?

Simplement parce que je voulais connaître mon niveau en pâtisserie. C'était aussi l'occasion de rencontrer des personnes du métier, des personnalités. Je suis vraiment venu pour apprendre des techniques, rencontrer des professionnels. Je voulais avant tout des conseils. L'expérience a été plus que concluante. Mon bagage est aujourd'hui beaucoup plus important qu'auparavant.

Ce n'est pas trop difficile de gérer votre soudaine notoriété ?

Les gens me reconnaissent, c'est vrai, mais ça reste super sympa. Ils me félicitent et me disent qu'on les a fait rêver. C'est unanime. Tout le monde est adorable. Ça redore aussi les couleurs de mon métier (Cyril est policier dans la vie, NDLR). C'est le moment idéal je pense.

Justement, vos collègues vous ont-ils soutenu durant l'aventure ?

"Je n'ai pas pour projet de changer de vie professionnelle"

Ils n'étaient pas du tout surpris de mon inscription au Meilleur Pâtissier. Pour eux, c'était sûr que j'allais gagner. J'étais le meilleur (Rires). Ils n'ont pas arrêté de m'envoyer des SMS d'encouragement.

Quelle épreuve a été la plus difficile dans cette aventure ?

Les macarons. Elle était redoutée par tout le monde et ce n'est pas pour rien. Je suis parvenu à en sortir la moitié de ce qui était demandé, mais comme je n'ai pas pris le bon support de papier, je me suis retrouvé avec aucun macaron à la fin de l'épreuve.

Et l'épreuve que vous avez adorée ?

Pour moi ce serait celle du tiramisu, qui était une belle réussite. C'est une recette que j'ai inventée de A à Z et que j'ai eu l'honneur de mettre dans mon livre de recettes qui sort le 3 décembre.

C'est une fierté de publier son propre livre de recettes ?

C'est très étrange en fait. C'est la fierté d'avoir réalisé quelque chose de très bien. Quand on est sur le tournage, tout se passe très vite. Mais après on est reconnu dans la rue et c'est là qu'on se dit qu'on a fait quelque chose de très sympa.

Quels sont vos projets après Le Meilleur Pâtissier ?

Je vais rester policier. Je n'ai pas pour projet de changer de vie professionnelle. Je vais quand même essayer de donner des cours de pâtisserie pour faire partager ma passion. Je veux aussi passer un CAP de pâtisserie, car pour monter quelque chose, il faut absolument un diplôme. En attendant, j'ai envie de faire des prestations, des salons, des cours… Mais dans deux ou trois ans, cela pourrait évoluer.