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Beaucoup d'appelés et peu d'élus

Depuis 10 ans, les télé-crochets Popstars, Star Academy, Nouvelle Star et plus récemment The Voice, successeurs des illustres radio-crochets, participent à l'essor de nouveaux talents musicaux. Si l'on compte qu'une édition d'une seule émission mobilise 10 000 personnes, on arrive à 240 000 candidatures. Sur toutes ces personnes, seules une dizaine ont vraiment percé, et pas toujours dans le domaine qui les a révélées.

Stéphan Rizon, gagnant de The Voice 2011 : "Ça peut vite être un hachoir"

Gagner ne rime pas avec durée

Parmi les vainqueurs des différentes éditions des dix dernières années, combien n'ont pas percé ? Dans la balance gagnants/perdants, ce sont eux qui l'emportent. L'assurance de produire un disque dans une maison prestigieuse comme Universal ou Sony, avec tous les musiciens de talents, les personnalités que l'on veut et les professionnels du marketing, ne garantit en rien de rencontrer son public, le vrai décideur. Dans l'émission Monte le son sur France 4, Stéphan Rizon, le gagnant de The Voice 2012, résume bien le sentiment général : "Il faut être prêt à sortir des titres et savoir ce qu'on veut, parce que ça peut vite être un hachoir."

Bon pour l'industrie musicale et la télévision

Sinclair, plusieurs fois juré à Nouvelle Star, considère que ces émissions et ces jeunes talents sont "bons pour la musique". Du côté des télévisions, rappelons que TF1 a réalisé des cartons d'audiences lors des premières Star Academy (12 millions de téléspectateurs pour la victoire de Jenifer en 2001). Ce n'est pas un hasard si les chaînes de la TNT recyclent ces émissions, à commencer par D8 qui, après Nouvelle Star, va présenter une nouvelle formule de Popstars en 2013.