Montmartre : même Télérama a aimé ! Que raconte la série de TF1 et que disent les avis ?

Montmartre : même Télérama a aimé ! Que raconte la série de TF1 et que disent les avis ? "Montmartre", la nouvelle série événement de TF1, qui nous replonge dans le Paris étincelant et scandaleux de 1900, a plutôt séduit les critiques...

Montmartre : sous les paillettes des cabarets, une fratrie déchirée cherche à se reconstruire. Voilà l'idée originale du soap historique ambitieux que TF1 a programmé à partir du lundi 29 septembre 2025, avec un casting, un scénario, mais aussi des costumes et des décors que la presse a visiblement appréciés. Montmartre, la Butte, ses escaliers en cascade et ses danseuses de French Cancan... C'est en effet dans ce décor mythique et flamboyant que s'installe la nouvelle saga événement de la Une.

Réalisée par le Québécois Louis Choquette et écrite par Brigitte Bémol et Julien Simonet (déjà à la manoeuvre pour Je te promets, l'adaptation de This is us sur TF1), Montmartre est une fresque en 8 épisodes qui suit les destins croisés d'une fratrie que tout sépare. Céleste (la révélation Alice Dufour) est danseuse à L'Éléphant Rose. Pour retrouver son frère et sa sœur, elle franchit un cap : devenir la première effeuilleuse de Paris. Arsène (Victor Meutelet), brillant ingénieur, étouffe dans son milieu bourgeois. Rose (Claire Romain), simple blanchisseuse, voit sa vie basculer lorsqu'elle est enfermée dans un bordel.

Que raconte Montmartre, la série historique de TF1 ?

Montmartre plante dès l'épisode 1 le décor du Paris de 1900 (seuls trois jours de tournage ont eu lieu dans le célèbre quartier parisien, le reste ayant été reconstitué en studio pour des raisons de budget). Céleste, danseuse de cancan dans un cabaret de Montmartre, n'a qu'une seule obsession : retrouver son frère et sa soeur dont elle a été séparée après que leur père a été tué sous leurs yeux alors qu'ils n'étaient que des enfants. Au même moment, Arsène, un ingénieur talentueux, issu d'une famille bourgeoise, doit se résoudre à accepter un mariage arrangé par son père, un homme autoritaire, tandis que Rose, une jeune blanchisseuse, se retrouve prise au piège par l'homme qu'elle aime.

Dans le deuxième épisode de Montmartre, Céleste fait tout pour sauver Rose, gravement malade. Pendant ce temps, Arsène est pris dans des conflits familiaux, mais une mystérieuse lettre va venir troubler ses certitudes. Après son numéro audacieux à l'Eléphant Rose, Céleste se retrouve menacée et se demande si sa soudaine célébrité mérite réellement le sacrifice de son bonheur retrouvé...

Portée par un casting cinq étoiles, de Mathilde Seigner à Thibault de Montalembert, en passant par Cristiana Reali, Hugo Becker, Benjamin Baroche ou Pablo Pauly, Montmartre réussit le pari d'entremêler drame familial, polar et chronique sociale du début du XXe siècle. Et la critique est conquise.

Faut-il regarder Montmartre ? Les avis des critiques

Dans Les Chroniques de Cliffhanger & Co, on souligne ici "la splendeur de l'écrin" avec ses "décors somptueux et costumes éclatants" et là une héroïne, incarnée par Alice Dufour, "impressionnante de tempérament et de présence". Claire Romain et Victor Meutelet apportent pour leur part "justesse et intensité" et Montmartre est bien "une fresque sociale aussi vibrante qu'actuelle", romanesque et lucide, "à la fois historique et universelle", qui prouve que TF1 excelle toujours dans le "populaire" de qualité, indiquent encore Cliffhanger & Co.

Le Dauphiné est aussi conquis et vante "les décors somptueux et les costumes d'époque" qui "réussissent à nous plonger dans le Paris bouillonnant de la Belle Époque". "Cette fresque historique et romanesque mêle un côté thriller et enquête mais aussi quelques doses d'humour et de très réussies scènes de danse", décrit le journal, qui "aime aussi la modernité des dialogues et quelques thématiques actuelles abordées, comme l'évolution des mœurs et des droits des femmes et l'inclusivité".

Montmartre séduit en effet par son ambition et sa justesse. Pour La Voix du Nord, la série "ose montrer l'ombre derrière les lumières : la place inférieure des femmes, la violence des normes, mais aussi la force de celles qui osent". "[Montmartre] séduit par sa capacité à dépasser le simple faste. Oui, les costumes et les décors sont somptueux, mais la série frappe surtout par sa lucidité", écrit encore le quotidien nordiste.

Plus descriptif, France info, indique qu'après Le bazar de la charité et Les Combattantes, la nouvelle série historique de TF1 plonge à nouveau au début du XXe siècle, à Paris, et voit derrière cette "histoire romanesque", le "miroir de l'époque actuelle", comme l'a d'ailleurs défendu la productrice de la série, Aline Panel : "On a voulu réaliser une série authentique qui ne soit pas artificielle et qui parle d'espoir, de quelque chose de joyeux, et qui se passe dans un environnement un peu festif".

Même Télérama a l'air séduit

Ambitieuse artistiquement, ainsi que le revendique l'équipe, la série Montmartre est aussi le témoignage d'une bascule vers une autre époque avec des personnages transgressifs, comme La Goulue danseuse de French Cancan qui a inspiré Alice Dufour dans son interprétation.

Même Télérama, d'ordinaire très sévère, en particulier avec les productions de TF1, salue in fine "une saison 1 efficace qui joue la carte du soap familial" et "une galerie de personnages attachants dans le Montmartre nocturne de l'époque". Le magazine, qui délivre deux "T" à Montmartre (soit un "Bien"), estime que "de Sarah Bernhardt au french cancan, tout y est dans [la] série" et que "les deux scénaristes jonglent astucieusement avec les codes de la chaîne (qu'ils connaissent bien après Je te promets - NDLR)".

Télérama compare même Montmartre à une autre série en costumes très estimée : "A la manière de la britannique Downton Abbey, l'époque sert de prétexte à l'existence d'une galerie de personnages. Si on en accepte le principe, on se laisse prendre aux aventures d'une fratrie attachante avec un certain plaisir", conclut l'hebdomadaire, filiale du groupe Le Monde.