La
géologie du bassin parisien Le travail du temps a pourvu
le sous-sol de la capitale en importantes richesses minérales. Le bassin
parisien épouse la configuration d'une vaste cuvette dans laquelle les
mouvements successifs de la mer ont déposé des sédiments
durant 250 millions d'années. Des couches de constitutions différentes
se sont ainsi superposées dans l'ordre où elles ont été
sédimentées au fond des mers, des lagunes ou des lacs, et, plus
récemment, par la Seine.
Paris
nourri de sa chair La plupart des formations géologiques
qui constituent le sous-sol parisien ont fait l'objet d'une exploitation systématique
en vue de leur utilisation dans l'industrie ou dans la construction. Ainsi, le
patrimoine architectural de la capitale est-il intimement lié à
la stratigraphie de ses sols. Près du douzième de Paris a été
sous-miné pour en exploiter le calcaire.
Les
ouvriers des carrières Pénible, mal rétribué
et dangereux, le métier de carrier était essentiellement exercé
par ceux qui n'avaient guère le choix d'une autre activité.
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La main-d'uvre se recrutait parmi les repris de justice, les immigrants
en provenance des campagnes ou des colonies. Les accidents de carrières
étaient quotidiens.
La
doublure de Paris Paris repose sur un tissu d'architectures
souterraines. Ces confortations anciennes sont la conséquence de l'exploitation
du sous-sol. Au XVIIIème siècle, Paris reposait sur d'immenses
gouffres. La fréquence des effondrements incitèrent Louis XVI
à créer une "Inspection des carrières", qui réalisa
une véritable doublure souterraine de la ville : plus de 300 kilomètres
de carrières furent aménagées. Afin d'identifier les
galeries, on apposa des plaques de repérage, similaires à celles
que l'on trouvait en surface, à chaque intersection.
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