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Le Sri Lanka-Maldives : Des derniers éléphants au grand bleu

Ce film réalisé par Gérard Civet, Jérôme Delcourt et André Maurice est une invitation à la découverte de pays empreints d'histoire et de traditions : Le Sri-Lanka et les Maldives.

Découvrez leur voyage en vidéo

Le film "Des derniers éléphants au grand bleu" conduit le spectateur dans deux univers bien distincts : le Sri Lanka et les Maldives. Le Sri Lanka, destination peu touristique car méconnue, apparaît comme un pays hors du temps. Des monuments aussi vastes que des pyramides, d'anciennes cités perdues dans la jungle, des fêtes tout au long de l'année, une faune et une flore encore préservées, voilà ce que propose de découvrir ce documentaire. Les Maldives, quant à elles, décrivent ces archipels conçus comme le refuge des amateurs d'exotisme. La beauté des fonds marins offre un aperçu des richesses des eaux tropicales. Un moment d'évasion en perspective.



Interview de Gérard Civet
Qu'est-ce qui vous a conduit à faire un documentaire sur le Sri Lanka et les Maldives ?
Gérard Civet : Ma femme est Sri Lankaise. On s'est rencontré là-bas, il y a maintenant plus de 30 ans lorsque j'étais parti tourner un film sur ce pays. Je me suis rendu compte, en parlant avec les gens, que ce pays était mal connu. J'ai donc eu envie de faire un autre film mais sous un angle différent. Cette envie, je l'ai depuis des années. Si je ne l'ai pas fait avant, c'est parce que le Sri Lanka a connu une longue période de troubles. Il y a en effet eu un conflit ethnique d'importance dans lequel plus de 60 000 personnes sont mortes. J'ai donc dû repousser ce reportage d'année en année en attendant des jours meilleurs. En fait, le projet a pris forme lorsqu'un ami de Connaissance du Monde, Jérome Delcourt, m'a fait part de son souhait de partir en reportage au Sri Lanka. Il ne voulait pas partir seul vue la situation et comme je connais bien l'île, il m'a proposé de l'accompagner. C'était peut-être le déclic que j'attendais pour faire ce film et donc, j'ai accepté. Nous avons tourné ce reportage sur le Sri Lanka à une période où justement le pays a commencé à connaître une accalmie. On a commencé le tournage en 2000-2001 et le film a été terminé en 2003. Cela faisait longtemps que le Sri Lanka, ex-Ceylan, n'avait pas été présenté à Connaissance du Monde. Le dernier film datait d'une vingtaine d'années. Or, c'est une destination qui est quand même pas mal fréquentée par les Français. Finalement, j'ai eu envie de faire ce film pour faire connaître un peu mieux cette île.

Vous avez donc réalisé ce film en plusieurs fois ?

En fait, on a fait plusieurs séjours. Dans ce film, on montre un peu tout. Comme on a voulu montrer l'île sous tous ses aspects, il a fallu que l'on revienne plusieurs fois, car les fêtes et les célébrations s'y déroulent tout au long de l'année. Il y a, par exemple, le fameux pèlerinage au Pic Adam, en février. C'est un phénomène physique assez extraordinaire. Cette montagne qui atteint plus de 2 000 m se projette sur l'île jusqu'à l'océan. En montant au sommet, on découvre un triangle équilatéral parfait sur l'île. Il y a aussi la fête des éléphants qui a lieu au mois d'août. Il y a également le Festival de Kataragama au mois de juillet qui sont une sorte de pèlerinage pour les hindouïstes, même si les bouddhistes, les musulmans et les hindous s'y retrouvent. On a surtout axé le reportage sur les éléphants parce qu'un drame se joue là-bas. La race des éléphants d'Asie est en effet en train de disparaître. On a beaucoup parlé des éléphants d'Afrique avec le trafic de l'ivoire mais beaucoup moins des problèmes de la disparition des éléphants d'Asie. On a été assez touché par ce problème. Pour les filmer, il a fallu le faire au mois d'octobre-novembre. Il faut donc une année complète pour pouvoir vraiment rendre compte de la vie de ce pays. Et comme on ne pouvait pas rester du 1er janvier au 31 décembre là-bas, pour des raisons professionnelles, nous avons fait plusieurs séjours en se répartissant les différentes périodes de l'année. C'est pourquoi cela a pris trois ans.

Pourquoi avoir choisi de traiter aussi des Maldives ?
Jérôme Delcourt était très motivé par les Maldives. En plus, comme je l'ai expliqué précédemment, quand nous avons commencé à tourner le film, il y avait encore un problème de sécurité au Sri Lanka. On s'est dit que les pays à risques faisaient quand même fuir les touristes et si cela persistait au Sri Lanka, il fallait pouvoir se rabattre sur autre chose. Or, à côté du Sri Lanka, il y a les Maldives. Cette destination n'avait jamais été présentée à Connaissance du Monde alors que le tourisme y est développé. Les fonds sous marins font partie des plus réputés au monde. On en a finalement profité pour faire une sorte de complément au Sri Lanka en incluant une grande séquence sur les Maldives.

Qu'est ce qui vous a le plus marqué durant votre voyage ?
Je connais bien ce pays, depuis longtemps. Avec ce film, c'est un séjour de plus que j'ai fait là-bas. Je ne peux pas m'accrocher à un souvenir précis. Il y a quand même l'approche des éléphants. C'est une expérience étonnante. J'ai vécu la capture d'un éléphant sauvage. C'était une course contre la montre car si on ne le capturait pas, il risquait d'être tué par les fermiers qui voulaient protéger leur culture ou leur habitation. Or, aujourd'hui, on ne peut plus se permettre de les massacrer car ils ne sont plus assez nombreux. Il n'y en a plus que 4 000 au Sri Lanka. Le problème de la disparition des éléphants d'Asie est lié à la déforestation. Les animaux n'ont plus d'espace pour vivre, tout est pris par l'homme. Les éléphants ont, par contre, une mémoire et ils retournent sur leurs anciens territoires. Or, des cultures et des villages s'y trouvent aujourd'hui. C'est là que se produisent les drames parce que les hommes tuent les éléphants et les éléphants tuent les hommes. Je crois aussi que toute personne qui vient au Sri Lanka est marquée par l'accueil chaleureux et la gentillesse de ce peuple toujours souriant malgré tous les problèmes qu'il a. Ils sourient toujours, ils sont optimistes. Ils ne s'apitoient pas sur leur sort et ils ne se lamentent pas. Je crois que c'est vraiment quelque chose qui marque un séjour là-bas, à côté, bien sûr, de la beauté de l'île. On y découvre tous les types de paysages, tous les types de végétation.

Qu'est-ce qui vous motive à partir ?
J'ai énormément voyagé. J'ai fait beaucoup de choses en Amérique du sud, j'ai vécu au Brésil, je me suis rendu au Pérou, en Bolivie, en Colombie et un peu en Asie. A Connaissance du Monde, j'ai présenté 7 grands films. Les voyages, c'est une passion. Je n'aime pas rester longtemps au même endroit. J'aime bien aller à la rencontre des autres, voir comment on vit ailleurs, connaître le monde, découvrir les richesses des pays. J'essaie aussi de transmettre, de partager toutes ces découvertes, toutes ces joies que j'ai en visitant tous ces pays.

Vidéo & Photos © Connaissance du Monde, Gérard Civet, Jérôme Delcourt et André Maurice

   
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