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En mars 2008, la ville d'Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais sera sans doute très observée. C'est dans ce fief de la gauche qu'a choisi de s'implanter Marine Le Pen lors des municipales. Au second tour des législatives, la dauphine autoproclamée de Jean-Marie Le Pen y avait rassemblé 41,65 % des voix, face au socialiste Albert Facon. Cette fois, elle entend bien l'emporter dans cette commune minière, touchée par la désindustrialisation.
Dans son programme dévoilé le 4 décembre, elle a laissé de côté l'immigration, chère au FN, pour mettre en avant l'assainissement, les finances et la lutte contre l'insécurité.
Vers un affrontement PS / FN au 2e tour
Hénin Beaumont n'a pas été choisi au hasard par le FN qui ne détient plus aucune mairie depuis 2006. Le maire sortant Gérard Dalongeville (DivG), qui avait supplanté Pierre Darchicourt (PS) en 2001, est critiqué jusque dans les rangs de sa majorité. Le PS a donc fait appel à la députée européenne Marie-Noëlle Lienemann pour repousser l'assaut de Marine Le Pen. L'ancienne ministre du Logement de Lionel Jospin compte sur son ancrage local - elle est vice-présidente de la Région depuis 2004 - et sur la fidélité de l'électorat de gauche pour y parvenir. Ségolène Royal, qu'elle égratignait dans son ouvrage Au revoir Royal à la rentrée, a obtenu 54,74 % des voix à la présidentielle à Hénin-Beaumont. Rien ne semble en tout cas pouvoir empêcher un affrontement entre la représentante de l'aile gauche du PS et la vice-présidente executive du FN. D'autant plus que l'UMP comme le Modem, sont pour l'instant restés discrets sur leurs intentions.
» Et aussi : Le chat de Marie-Noëlle Lienemann
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