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Septembre 2005

Le dégroupage : comment ça marche ?

ADSL par ci, ADSL par là, tout le monde vous parle de surf à haut débit. Voici les notions indispensables à vérifier avant de signer quoique ce soit.
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  6 questions
  Le dégroupage

Depuis quelques mois, les professionnels des télécommunications n'ont plus que ce mot à la bouche. On parle ouverture à la concurrence, de la fin du sacro-saint monopole de France Télécom, libéralisation et tout plein d'expressions qui sonnent doux aux oreilles du consommateur. Chute des prix de l'ADSL, multiplication des offres et des FAI. Où en sommes nous actuellement ?

Commençons par le commencement, et la définition du dégroupage que propose le Journal du Net dans son Encyclopédie : "Depuis le 1er janvier 2001, France Télécom est obligé par la loi de permettre à d'autres opérateurs d'utiliser ses propres lignes pour y dispenser leurs services. Le terme dégroupage voit son origine dans le fait que les fils de l'opérateur historique étaient "groupés" sur ses propres équipements dans son central. Il doit aujourd'hui les dégrouper pour permettre aux autres opérateurs d'y brancher les leurs. On parle aussi de dégroupage de la boucle locale, car il s'agit d'augmenter les offres de connectivité à plus haut débit sur les derniers kilomètres du réseau avant les zones résidentielles et de bureaux.".

Liberté, égalite, dégroupé ?
Moralité, lorsqu'une une ligne est dégroupée, un fournisseur d'accès peut assumer la prise en charge de l'abonné d'un bout à l'autre du réseau. Comme les données, et d'ailleurs la voix passent alors par ses propres "tuyaux", le prestataire s'affranchit d'une bonne part des frais que lui facturait France Télécom. A grande échelle, l'économie ainsi réalisée est faramineuse. Bien sûr, les fournisseurs d'accès la répercutent sur la facture présentée à leurs abonnés. C'est ce qui explique qu'en un peu moins d'un an, l'abonnement mensuel proposé aux nouveaux clients ait été ramené de 45 euros en moyenne à seulement une trentaine.

Pour la même raison, le niveau de prestation proposé a fait un énorme bond en avant et ne devrait cesser de progresser avec le développement par exemple de la téléphonie via l'ADSL et de bouquets de programmes audiovisuels. L'exemple le plus flagrant est à ce jour celui de Free qui depuis un an fait bénéficier ses abonnés "dégroupés" d'un débit contractuel de 2048 Kbit/s et qui peut s'envoler jusqu'à 20 Mbit/s.


Passons sur les modalités pratiques et administratives du dégroupage. Votre fournisseur d'accès vous indiquera la marche à suivre en temps et en heure. Retenez tout de même que dans l'immédiat, même si vous ne recourez plus du tout aux services de l'opérateur historique, vous devrez impérativement ouvrir une ligne téléphonique (si vous n'en avez pas) chez France Télécom (evidemment) pour pouvoir vous connecter à Internet (et l'abonnement minimal est de 12 mois). Bizarre, mais c'est comme ça. Pour en savoir plus, le mieux est encore de consulter la documentation disponible sur le site de l'Autorité de Régulation des Télécommunications.(ART)

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  Le dégroupage

Et l'argent dans tout cela ?
Revenons-en aux questions d'argent. Dans un premier temps, les fournisseurs d'accès ont développé une offre commerciale assez surprenante qui faisait le distinguo entre les habitants de certaines grandes villes et le reste de la population. Pour les uns, en zone dégroupée, des tarifs ultra attractifs pour des débits supérieurs. Pour les autres, un accès 1024 Kbit/s (voire 512) classique, à un prix tout aussi classique. Une nouvelle fracture numérique en somme. Heureusement, les fournisseurs d'accès en sont globalement revenus. Faute de pouvoir offrir le même débit à tous, ils ont au moins gommé l'incohérence tarifaire. Il faut savoir cependant que pour le fournisseur d'accès, un client dont la ligne est dégroupée se révèlera à terme une poule aux oeufs d'or tandis que la fourniture d'accès à un client "non dégroupé" est à l'heure actuelle tout juste rentable. Les chiffres sont tenus secrets, mais on imagine que cela frise la vente à perte. Tant mieux pour le consommateur.

Quoi qu'il en soit, le nivellement des prix s'est donc fait par le bas, de sorte qu'aujourd'hui, l'ensemble des Français couverts par l'ADSL peut bénéficier d'un accès 1024 Kbit/s à moins de trente euros même si certains crieront toujours au scandale de voir leurs voisins surfer pour le même prix 20 fois plus vite.


 
 [Rédaction, L'Internaute]
 
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