"Sauvages"

De Montréal au Grand Nord québécois

Photo © Droits Réservés

» Titre : "Sauvages"

» Auteur : Louis Hamelin

» Editeur : Boréal (août 2006)

» Genre : Nouvelles

» Public : A ceux qui n'ont pas peur d'être déroutés et aux adeptes des nouvelles.

» Résumé : L'auteur nous fait parcourir le Canada à travers plusieurs nouvelles qui mettent en scène des personnages tantôt drôles, tantôt cruels et toujours un peu perdus. Entre amour, liberté et nature, ses personnages évoluent et se croisent parfois au fil des nouvelles. Ce sont aussi des histoires d'abandon et de solitude, sans être tristes pour autant.

» L'avis de la rédaction : Un livre déroutant, tant par son écriture (pour un français, les expressions québécoises sont parfois étonnantes) que par la construction du récit. Il faut parfois attendre plusieurs pages avant de comprendre où l'auteur souhaite nous embarquer ou pour connaître le nom du héros, par exemple. Etrangement, cela concourt plutôt à captiver le lecteur et à l'impliquer dans le récit. J'aurais aimé que certaines nouvelles soient plus longues car je me suis éprise de ces faux héros. Les tournures de langue québécoises, ainsi que l'écriture de l'auteur font de certains passages des régals de poésie.

» Passages marquants du livre : "Ils voyaient des loups passer comme des ombres au bout des terres au clair de lune et plus loin sur le dos violet des collines couvertes de neige et illuminées comme en plein jour. Les chiens tiraient sur leurs chaînes et hurlaient, devenus comme fous, des huskies aux yeux de glace pâle et aux dents qui brillent comme du quartz."

"[Dans son grand tee-shirt blanc] qu'il n'ose pas encore toucher, tout constellé de perles de sang. Les autres mettent du temps à se réveiller, personne dans l'escalier. Ils sont bien seuls, B. et L., quand il la soulève dans ses bras et marche à travers la maison pour se diriger vers la porte. Tu ne peux pas croire ce que tu fais là. Tu te dis que non, pas vrai. Ce n'est jamais arrivé"

"Il lui explique la situation. – Mon avocat dit que je suis en phase ascendante. C'est un tout nouveau concept. D'après lui mon sang contenait plus d'alcool au poste de police que sur la route… – Je connais personne qui a plaidé non coupable et qui a eu gain de cause. – De toute manière j'avais droit à l'aide juridique. Est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui a les moyens de se payer un avocat ? – Non, mais tu pourrais avoir une blonde riche. – Plutôt mourir. – Qu'est-ce que je te sers ? – Une bière."

» Vous aussi donnez votre avis