Pourquoi avoir choisi de faire un tour du monde en vélo ?
J'avais envie de découvrir le monde de mes propres yeux, faire face à cette «
mono-information » qui vous répète que l'actualité n'est faite que de guerres
et de détresses et enfin réaliser ce rêve d'enfant qui me taraude depuis tout
petit. Réaliser un tour du monde est un rêve que beaucoup ont au fond d'eux-mêmes,
c'était mon cas, je voulais en faire une raison d'être. Le vélo s'est imposé non
pas parce que j'adore la bicyclette car vous ne m'auriez jamais vu sur les routes
de mon Loiret natal en sortie dominicale, mais parce qu'il permet une parfaite
autonomie tout en étant plus rapide que la marche et plus lent que la voiture.
L'effort physique accompagne aussi la quête du bonheur dans sa démarche initiatique.
Comment avez-vous décidé de votre itinéraire ? Par
affinité. J'avais le souhait de me prendre une claque par les pays dits « du sud
» et voulais laisser derrière moi l'Occident. J'ai donc quitté l'Europe pour rejoindre
les pays du Maghreb, le Proche et le Moyen-Orient, l'Asie, l'Amérique du Sud et
enfin l'Afrique de l'Ouest. Mais chaque fois mon itinéraire répondait à un besoin
constant d'emprunter la voie la plus délicate, la petite piste qui traverse les
déserts ou les montagnes, la où les rencontres sont les plus magiques, les souvenirs
les plus inoubliables Quels sont les événements et les rencontres
qui vous ont le plus marqué ? La prison en Syrie certes mais aussi
la traversée de l'Himalaya indien, les rencontres avec les moines du monastère
de Phuktal - la traversée du Sinaï, le vélo sur le chameau avec Salah le bédouin.
Et des images qui me sautent au visage en souvenir, essentiellement de doux regards
et des sourires
Après 833 jours et 30 000 km à vélo, qu'est-ce
que cette aventure vous a finalement apporté ? De nouvelles interrogations.
On trouve des réponses en voyage mais elles appellent de suite de nouveaux questionnements.
J'adore me poser des questions parce qu'au même instant le voyage vous apprend
à prendre confiance, à relativiser et à douter encore, ingrédients nécessaires
à l'émerveillement. Le but n'apporte rien, seul le chemin enseigne. Une fois l'aventure
terminée, il faut savoir tourner la page et repartir. Pourquoi
avoir écrit un livre sur votre périple ? On ne demande jamais à un auteur
pourquoi il n'a pas réalisé un périple sur son livre. Je crois que l'écriture
est indissociable du voyage et inversement. Mon envie d'écrire, de transmettre
et de partager est aussi grande que celle de voyager. Au final, que reste-t-il
de cette aventure à part un livre ? Avez-vous trouvé « Le Bonheur
au bout du guidon » ? La réponse ne se trouve pas à la fin de l'ouvrage
mais en le lisant
Bonne lecture !
En savoir plus Le Bonheur au bout du guidon
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