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Enquête Apec > Interview Alain Lecanu
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Septembre 2005

"On peut licencier les gens du jour au lendemain"

Alain Lecanu, représentant du principal syndicat des cadres, analyse les conclusions de l'Apec. L'Internaute vous livre sa réaction à chaud, entre colère et optimisme.
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Alain Lecanu, secrétaire national chargé du travail de la Confédération française de l'encadrement, CFE-CGC.

L'APEC prévoit une reprise du recrutement des cadres en 2005. Ces prévisions vous paraissent-elles crédibles ?
Oui, on la ressent déjà au niveau du nombre d'offres d'embauche de cadres publiées par l'Apec. Sur un marché en expansion, on apprécie beaucoup leur qualification pour les rôles d'encadrement et de gestion, on recherche beaucoup leur capacité d'adaptation. Mais cela concerne surtout les jeunes. Le but de beaucoup d'entreprises est d'embaucher des jeunes diplômés qui sont moins chers.

Mais alors pourquoi le moral des cadres est-il si bas ?
On le constate au niveau de nos adhérents cadres : il y a une réelle inquiétude par rapport au futur. Il y a un problème de rémunération qui ne va pas aller en s'améliorant : dans certaines entreprises, il y a des cas de rémunérations à trois étages avec un partie fixe, une partie variable en fonction d'objectifs et une partie au mérite. Quand on voit que le Medef remet en cause la prime à l'ancienneté, on comprend le sentiment d'inquiétude des cadres. De plus, les mesures prises par le gouvernement ne sont pas très rassurantes pour eux : les réformes fiscales sont très favorables aux revenus inférieurs à 3000 euros et aux gros salaires mais les catégories moyennes sont oubliées ce qui explique en partie cette morosité.

Ils ont peur aussi pour la pérennité de leur emploi ?
On le vit en ce moment même avec l'exemple flagrant de Hewlett-Packard : du jour au lendemain, d'un seul coup, on peut licencier les gens. Mais ce n'est pas un phénomène nouveau : on constate depuis longtemps que les cadres sont aussi beaucoup touchés par le chômage.

L'Apec souligne un écart entre le moral des moins de 30 ans et celui des plus de 40 ans.
C'est un écart générationnel qui existe depuis longtemps déjà. On le ressent dans le sens où les plus de 40 ans sont plus attachés à leur entreprise tandis que les jeunes travaillent plus en mercenaire : ils travaillent sur un job, pour une mission précise, ils vendent leur savoir faire pendant une période donnée mais ils n'ont pas d'inquiétude pour le futur.

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 Claire PLANCHARD, L'Internaute
 
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