"Journal d'Hirondelle"

Un tueur à gages chasseur d'hirondelles

Photo © H&K, Marianne Rosenstiehl

» Titre : "Journal d'Hirondelle"

» Auteur : Amélie Nothomb

» Editeur : Albin Michel (23 août 2006)

» Genre : Roman - Littérature

» Résumé : Après une déception amoureuse, un homme finit par perdre toute sensation. Se faisant embaucher par hasard comme tueur à gage, il se rend compte que seul tuer peut encore lui procurer du plaisir. Au cours d'une mission, il récupère un objet appartenant à l'une de ses victimes : un journal intime très recherché…

» Premier avis : Un peu glauque mais original comme d'habitude. L'humain, capable du pire comme du meilleur, est une fois de plus au cœur de l'histoire. La structure des phrases est simple mais le vocabulaire est au rendez-vous. Le style d'Amélie Nothomb est bien reconnaissable. Néanmoins, j'avoue avoir préféré le précédent, "Acide sulfurique". » Public : Aux personnes ayant déjà lu des livres d'Amélie Nothomb. Pour commencer, je recommanderais "Stupeurs et tremblements".

» Second avis : Un roman à déconseiller à certaines âmes sensibles, car son propos est assez violent. Mais le livre est si bien écrit que l'on est vraiment plongé dans l'histoire, presque dès les premières lignes. Les jeux grammaticaux participent à la réussite de cet ouvrage. On ne lâche le roman qu'une fois terminé, tant on est captivé par cette histoire si improbable. Donc, même si l'univers de ce roman est assez sombre, on ne peut qu'admirer la performance, et se demander, aussi, comment de telles idées viennent à une femme.
» Public : Je le déconseille simplement aux personnes très sensibles, car pas mal de sang coule dans ce livre, et ce n'est pas toujours dit de façon très pudique. C'était le premier Amélie Nothomb que je lisais : je le recommande donc à ceux qui veulent commencer à la lire, et aux amateurs de romans courts. Egalement à ceux qui aiment lire des livres qui mettent l'homme au premier plan, en faisant ressortir ses contradictions, aspirations et sentiments.

» Passages marquants du livre : "En vérité, on passe son temps à lutter contre la terreur du vivant. On s'invente des définitions pour y échapper : je m'appelle machin, je bosse chez chose, mon métier consiste à faire ci et ça".

"il s'agissait de manger les pages manuscrites. Je les déchirai et commençai à les mastiquer. C'était infect, épuisant. Les dents se fatiguaient sur ces feuilles dures(...)"

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