Lartigue ou la maitrise de l'instantané

En savoir plus "Lartigue, l'art du fugitif" Lieu : Le Tenniseum, musée de Roland-Garros Fédération Française de Tennis, 2 avenue Gordon-Bennett, 75016 Paris Date : jusqu'au 31 décembre 2006 Horaire : tous les jours de 10h à 18h sauf le lundi Tarifs : 7,50 € pour les individuels.

“Peinture, photographie, écriture, je ne fais aucune hiérarchie. Ce sont des moyens d'expression différents pour une fin, retenir ce qui sans cesse passe. Si cela va très vite, je choisi la photo, parce que c'est de l'art du fugitif...”. Jacques Henri Lartigue, l'Oeil de la mémoire, éditions Carrère/Lafon, 1986.

Une foule enthousiaste suivant du regard le biplan de Maurice Farman, l’envolée de Suzanne Lenglen en plein match, la détermination de Francis Pigueron agrippé à sa luge, où encore le crissement des graviers projetés lors de l’embardée d’un "bob"... Jacques Henri Lartigue a su saisir tous ces moments de vie où performance et émotions se mêlent pour rendre ces instants uniques.

Lartigue, témoin d'une époque dominée par l'envie de vivre
A l'occasion du 20ème anniversaire de la disparition du photographe Jacques Henri Lartigue, le Tenniseum, musée de Roland-Garros, présente l'exposition "Lartigue, l'art du fugitif". Cette dernière met en lumière des photographies et des pages issues des quelque 130 albums de Jacques Henri Lartigue.

Parmi cet ensemble, 95 clichés réalisés entre 1905 et 1929 dévoilent cette passion que le photographe portait à la fois à son métier mais également au sport et plus particulièrement au tennis. Le public aura la possibilité de découvrir entre autre 27 photographies inédites. Ces petits bonheurs collectés tout au long de sa vie, l'artiste a su les mettre ne valeur grâce au jeu des tirages et des formats. Même dans la présentation de ses clichés, il y met du mouvement. Or, cette exposition ne veut pas uniquement guider le spectateur dans l’univers de Lartigue comme acteur privilégié de son siècle.

Elle a souhaité également plonger le visiteur dans l'intimité du photographe, grâce aux huit double pages de carnets reproduisant notes et dessins, témoignant ainsi de son propre regard sur sa vie. Des films viennent également éclairer son œuvre dont un entretien avec l'artiste réalisé par François Reichenbach en 1993. L'aspect technique n'a pas été négligé puisque quatre appareils photographiques sont également exposés. Ces derniers révèlent bien les évolutions de la technologie et permettent d'aborder les divers procédés photographiques utilisés par Jacques Henri Lartigue.

L'art du mouvement en un clic
Des jeux et inventions familiales aux championnats du monde de tennis en passant par les courses automobiles et les sports d’hiver, Jacques Henri Lartigue se joue de l'instantané dont il maîtrise tous les aspects. Il déjoue les pièges de la pesanteur et de la vitesse. Avec son appareil photographique, il capture et restitue avec justesse pirouettes et sauts, embardées d’automobiles et vols d’aéroplanes.

Grâce à l'instantané, l’expression d’un visage, un personnage au second plan ou le drapé d’un vêtement sont plus facilement mis en avant. L’essentiel est dans la sensation recueillie, dans l’instant de bonheur immortalisé. C'est la raison pour laquelle Jacques Henri Lartigue a choisi le format (60 x 80 cm). Certains clichés parmi les plus célèbres ont également été tirés sur de grandes toiles (4 x 3 m et 3 x 2 m) pour accentuer les traits mis en valeur par l'instantané.

Une balade originale dans l'univers du sport et du célèbre photographe, Jacques Henri Lartigue, qui ravira les amoureux de mouvement.

En savoir plus www.fft.fr/tenniseum/

EN IMAGES "Lartigue, l'art du fugitif"

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