Copains de stars
Pierre : "Parfois, une immense voiture américaine venait chercher Eddy à la caserne"
1962, Montlhéry (Essonne). Pierre faisait son service militaire et a croisé la route d'un bidasse qui allait devenir star : Eddy Mitchell. Où il est question de Chaussettes noires, de guitare capricieuse et de quelques coups de poing... Interview.

Comment avez-vous connu Monsieur Eddy ?
Pierre. J'ai rencontré Eddy en 1962, lorsque je faisais mon service militaire. J'étais basé à Blois et, comme j'avais tous les permis de conduire, l'armée m'avait envoyé à la caserne de Montlhéry pour faire un stage de moniteur d'auto-école. C'est là que j'ai croisé Eddy qui, lui, faisait son service dans le Train.

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A cette époque était-il déjà célèbre ?
Oui, ça commençait fort, il faisait déjà partie des "Chaussettes noires", je crois. Et de temps à autre, une immense voiture américaine s'arrêtait dans la cours de la caserne pour l'emmener à des concerts ou aux studios d'enregistrement. Il y avait aussi une petite cour qui s'était formée autour de lui. Ses copains de chambrée s'étaient désignés eux-mêmes comme ses gardes du corps. Et il y avait parfois quelques coups de poing échangés entre ces gars du Train et ceux de l'Infanterie de Marine. Mais rien de bien méchant...

Avez-vous eu l'occasion de l'entendre chanter à Montlhéry ?
Oui, une fois, ses camarades avaient dégoté une guitare et organisé un petit show à l'occasion d'une soirée à la caserne. Il a chanté. Quant à la guitare, on dira qu'en ce temps là il n'en jouait pas comme aujourd'hui : il n'a pu décrocher une note !

Un message à transmettre à Eddy ?
Je suis très heureux d'avoir croisé sa route. Un grand bravo pour toute sa carrière, aussi bien pour ses chansons que pour sa participation aux émissions de télé sur le cinéma, domaine dans lequel il est vraiment très calé. Bravo Eddy !  Propos recueillis par M B.-C.

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